és de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne devant le tribunal de commerce de Rouen en marge des auditions sur une éventuelle reprise du site en liquidation judiciaire, le 16 avril 2013 (Photo : Charly Triballeau) |
[09/07/2013 08:06:11] Paris (AFP) Les défaillances d’entreprises sont fortement reparties à la hausse au deuxième trimestre par rapport à un an plus tôt, s’approchant des niveaux de 2009 au plus fort de la crise, selon une étude publiée mardi par la société Altares.
Entre avril, mai et juin, le nombre des défaillances (liquidations judiciaires directes, redressements judiciaires et sauvegardes) a augmenté de 9,4% sur un an, avec 15.008 procédures. On n’est pas loin des 15.265 procédures recensées au deuxième trimestre 2009, rappelle Altares.
Cette tendance s’explique par le bond des liquidations judiciaires directes (+12,6% à 10.296 procédures) qui dépassent même les niveaux du deuxième trimestre 2009 (10.171 procédures). Les redressements judiciaires (+2,8% à 4.327 procédures) et les sauvegardes (+4,9% à 385 procédures) ont aussi progressé.
La situation est inégale suivant la taille des entreprises. Les très petites entreprises (TPE) et plus encore les micro-entreprises (1 ou 2 salariés) ont décroché, selon Altares. 5.800 TPE ont déposé le bilan lors du deuxième trimestre, auxquelles s’ajoutent 4.500 microentreprises, soit 11% de plus qu’au printemps 2012.
Les PME de plus de 50 salariés, elles, résistent. “Leur situation s’est même améliorée”, souligne l’étude puisque 131 seulement ont défailli sur le trimestre, c’est 6% de moins qu’il y a un an et 22% de moins qu’au printemps 2009 au moment où la crise frappait encore lourdement les PME.
Cette résistance a permis de préserver 1.000 emplois de plus par rapport à la même période de 2012 et 10.000 par rapport au 2e trimestre 2009 car “le recul de 6% des défaillances se traduit par une baisse de 20% des emplois menacés par les dépôts de bilan de ces PME”, explique Altares.
Les régions Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Pays-de-la-Loire sont les plus touchées par les défaillances. La restauration (+13%), la maçonnerie (+13%), la peinture (+12%), le détail d’habillement (+15%), l’alimentation générale (+20%), la vente et la réparation d’automobiles (+12%) et les soins à la personne (+20%) sont, eux, les secteurs les plus affectés.