Le chômage, première inquiétude en Europe, même en Allemagne

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éfilent pour protester contre le chômage des jeunes en Europe, le 3 juillet 2013 devant la Chancellerie à Berlin (Photo : Maurizio Gambarini)

[09/07/2013 10:30:35] Berlin (AFP) Lutter contre le chômage est la tâche principale que les Européens assignent à leurs gouvernements, même dans les pays affichant un faible taux de sans emploi, comme l’Allemagne, selon une étude internationale de l’institut GfK Verein publiée mardi.

Avec 37%, le chômage est cette année encore la réponse la plus fréquente à la question “quelle sont, selon vous, les tâches les plus urgentes à laquelle votre pays doit s’attaquer?”, posée à 13.300 personnes dans 12 pays européens pour cette étude intitulée “Les défis de l’Europe 2013”.

Neuf pays (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pologne, Autriche, Grande-Bretagne, Belgique et Suède) placent le chômage au sommet de leurs préoccupations, mais avec des scores très variables. En Espagne et en France, respectivement 72% et 69% des personnes interrogées citent spontanément ce problème, contre 24% en Grande-Bretagne, par exemple.

Seuls la Russie et les Pays-Bas jugent d’autres défis plus importants à relever, respectivement l’inflation/pouvoir d’achat et la stabilité économique.

Les Allemands placent eux aussi le chômage en première place (32%) de leurs préoccupations, devant l’inflation et le pouvoir d’achat (29%), malgré un taux de chômage de 6,8%, que nombre de ses voisins lui envient. Ce score de 32% est cependant historiquement faible, puisqu’en 2010 il était de 66% et de 80% en 2006.

Globalement les Allemands se révèlent les plus “inquiets” des Européens, puisqu’ils citent spontanément 2,5 “problèmes urgents” en moyenne, contre 2 pour l’ensemble de l’échantillon et 1,2 pour les Suédois, les plus optimistes.

Parmi les autres problématiques figurant dans le top 10 des problèmes européens cette année, on trouve l’immobilier avec 10% (Russie 22%), l’instabilité gouvernementale avec 9% (Italie 22%, Belgique 21%) ou la corruption avec 7% (Espagne 27%).

L’institut a également interrogé pour la première fois cette année les Irlandais, l’un des pays les plus touchés par la crise de la dette en zone euro. L’emploi arrive là-bas aussi en tête des préoccupations, mais avec un score relativement faible de 25%.