FMI : la croissance mondiale affaiblie par les pays émergents

af78ddaf5a12cf76a69b42f85f218b54c622184d.jpg
étaire international (FMI), le 5 juin 2011 à Washington

[09/07/2013 13:49:01] Washington (AFP) Le FMI a abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale en pointant le risque “accru” d’un tassement des grands pays émergents (Brésil, Russie, Chine…) tout en réitérant ses craintes sur la crise persistante en zone euro.

La progression du produit intérieur brut (PIB) mondial devrait stagner par rapport à 2012 et s’établir cette année à 3,1%, en recul de 0,2 point par rapport aux projections publiées en avril, selon les nouvelles estimations du Fonds monétaire international (FMI). Le rebond devrait par ailleurs être plus modeste que prévu l’année prochaine, à 3,8% (-0,2 point).

“Alors que les risques anciens subsistent, de nouveaux risques sont apparus, notamment celui d’une plus longue période de ralentissement de la croissance des économies émergentes”, indique le Fonds en évoquant notamment une “saturation” des infrastructures dans ces pays et l’impact de la baisse des prix des matières premières sur leurs exportations.

Théâtre d’une mobilisation sans précédent contre les inégalités sociales, le Brésil voit ses perspectives économiques amputées radicalement par le FMI: la croissance de la première économie d’Amérique du Sud ne devrait plus atteindre que 2,5% cette année et 3,2%, en 2014, soit un recul de -0,5 et -0,8 points par rapport à l’estimation d’avril.

Pour cette année, le FMI revoit aussi nettement à la baisse la croissance en Russie (-0,9 point à 2,5%), en Afrique du Sud (-0,8 point à 2,0%) et dans une moindre mesure en Chine (-0,3 point à 7,8%), deuxième économie mondiale et chef de file informel des grands pays émergents qui ont porté la croissance mondiale ces dernières années.

Sans surprise, le Fonds continue également de s’inquiéter de la zone euro, dont la récession cette année devrait être plus profonde qu’attendu (-0,2 point à -0,6%) en raison notamment des “retards à prévoir dans la mise en oeuvre” des réformes.

“La faible demande, la confiance en berne et une situation financière fragile se sont conjuguées et ont exacerbé l’impact sur la croissance” dans la région, souligne le Fonds.

Le Fonds revoit également à la baisse ses projections pour les États-Unis (-0,2 point à 1,7%) en raison des coupes budgétaires automatiques et adresse un satisfecit au Japon, engagé dans une politique d’assouplissement monétaire: d’après le FMI, l’économie nippone devrait croître de 2% cette année, soit 0,5 point de plus que ce qui était prévu en avril.