Fermeture de PSA Aulnay : déjà 538 départs de l’usine

742872650072e251b6eec2103c24f87c270cf50b.jpg
Aulnay-sous-Bois (Photo : Martin Bureau)

[11/07/2013 17:38:44] Bobigny (AFP) Déjà 538 personnes ont définitivement quitté l’usine du constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois, un an après l’annonce du plan social qui doit conduire à la fermeture de ce site de Seine-Saint-Denis, a-t-on appris de source syndicale.

Le 12 juillet 2012, au moment de l’annonce de la fermeture du site, la première usine automobile à fermer en vingt ans en France, quelque 3.000 personnes en CDI y travaillaient.

“1.747 personnes ont déposé une déclaration au pôle de mobilité professionnelle” dont 1.400 ouvriers, a indiqué à l’AFP Brahim Loujahdi, délégué CFTC, après une réunion du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) jeudi matin.

“538 demandes ont été soldées, les personnes sont parties en externe, en interne, en congé senior…”, a-t-il ajouté.

Dans le détail, près de 700 personnes sont candidates pour un reclassement au sein des autres usines du groupe, et cela est acté pour 225 d’entre elles. Par ailleurs, 612 personnes ont dit être prêtes à trouver un emploi ailleurs, et cela s’est traduit par une rupture de contrat pour 237 d’entre elles.

Contactée par l’AFP, la direction de l’usine a confirmé ces chiffres dans leurs grandes lignes, se disant dans l’incapacité de les préciser avant un décompte présenté en comité d’établissement en fin de mois.

“Sur les 3.000 salariés qui étaient là il y a un an, un peu moins de mille ont trouvé leur solution, mille ont adhéré à une mesure précise et ont un projet bien construit et environ mille ont des projets qui pour l’instant ne semblent pas solides”, a indiqué une porte-parole.

“Il y a 800 à mille personnes qui ne savent pas, qui sont dans l’attente”, notamment des recrutements à la RATP, la SNCF et ADP, qui ont dit disposer de 300 postes ouverts aux salariés d’Aulnay-sous-Bois en 2013 et 2014, a également dit M. Loujahdi.

“En externe, c’est très sélectif et difficile” pour certains ouvriers, selon le syndicaliste. “Il y a des reclassements en interne, mais pas autant que promis à Poissy (Yvelines)”, le site francilien qui semblait receler le plus de débouchés, a-t-il par ailleurs regretté.

L’usine, qui avait été paralysée par une grève de quatre mois entre janvier et mai, ne tourne presque plus en raison des départs et des absences d’ouvriers liées aux formations, rendez-vous et réunions d’informations organisées sur le site. Une dizaine de Citroën C3 sortent des lignes chaque jour, contre 700 quand l’usine tournait à plein régime.