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[16/07/2013 11:02:20] Paris (AFP) France Culture a lancé mardi un portail internet consacré à la fiction radiophonique de Radio France, qui donnera accès à des archives sonores des soixante dernières années, permettant de réécouter des oeuvres parfois interprétées par des comédiens prestigieux et jusqu’ici inaccessibles.
Ce portail, intitulé France Culture Fictions (fictions.franceculture.fr), qui sera enrichi de nouvelles fictions dans les mois qui viennent, permet d’ores et déjà d’écouter et télécharger gratuitement une soixantaine de titres des années 50 à nos jours, soit plus de 500 heures de fictions, aussi bien dans le registre du théâtre que de la littérature, du polar, de la jeunesse ou de la poésie.
Parmi eux, des productions récentes mais aussi des pépites des années 50, 60 ou 70, comme “Tobie et Sarah” (1951), de Paul Claudel, avec Jean Vilar, “Une larme du diable”, de Théophile Gauthier (1950), première dramatique enregistrée en stéréo, avec notamment Gérard Philippe et Danielle Delorme, ou encore “L’après-midi de monsieur Andesmas”, de Marguerite Duras (1965), avec Maria Casarès et Charles Vanel, sur une musique originale de Georges Delerue.
Pour France Culture, ce site est l’occasion d’exposer un genre que la radio publique est l’une des rares à produire, à hauteur de sept heures par semaine, et de valoriser un patrimoine très riche.
“Au-delà du flux que l’on produit chaque semaine, c’était très important à un moment donné de montrer que tout cela a une histoire et qu’il y a un patrimoine, que derrière il y a des auteurs, des comédiens et des réalisateurs. C’est ce patrimoine qui a en gros 50 ou 60 ans qu’on veut faire apparaître à travers ce site”, a expliqué à l’AFP Olivier Poivre d’Arvor, le directeur de France Culture.
“On espère doubler d’ici un an le nombre de fictions qui seront accessibles”, a-t-il ajouté, expliquant que toutes les fictions réalisées avant 1981 sont détenues par l’Ina, France Culture devant payer des droits pour les récupérer.
“On a fait un énorme travail de collecte”, explique de son côté Blandine Masson, conseillère de programmes pour la fiction de France Culture. “Il y a des milliers d’heures d’émissions entreposées. Notre plus value par rapport à l’Ina c’est de pouvoir éditorialiser tout ce fond. C’est une mémoire qui est morte si elle ne passe pas par la transmission”.