à Nicosie (Photo : Stavros Ionnides) |
[16/07/2013 14:55:12] Nicosie (AFP) Le ministre chypriote des Finances Haris Georgiades a exprimé mardi sa confiance concernant le premier examen par ses bailleurs de fonds du respect des engagements pris par Nicosie en contre-partie du plan de sauvetage accordé en mars à l’île.
“Le gouvernement a travaillé de façon intensive et je suis optimiste concernant le fait que nous allons obtenir un bon résultat lors de cette évaluation”, a déclaré M. Georgiades à la presse.
Une délégation d’une trentaine de personnes de l’Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE)et du Fonds monétaire internationale (FMI) est arrivée sur l’île pour vérifier que Chypre remplit bien ses objectifs. La première réunion de haut niveau aura lieu mercredi matin.
Les représentants de la troïka resteront à Chypre jusqu’à la fin du mois pour voir si l’île, au bord de la faillite avant le plan de sauvetage, a réalisé ou non des progrès.
Le versement d’une nouvelle tranche d’aide dépendra de ce rapport, qui sera remis aux ministres des Finances de l’Eurogroupe.
En contrepartie d’un prêt de 10 milliards d’euros, Chypre a dû accepter de réduire drastiquement son secteur bancaire, en restructurant la première banque de l’île, Bank of Cyprus (BoC), et en liquidant la deuxième, Laïki. Les dépôts au-delà de 100.000 euros dans ces deux banques, ont été très largement ponctionnés.
Chypre affirme vouloir honorer ses engagements, malgré les conditions draconiennes imposées par la troïka.
Evoquant les examens réguliers –tous les trois mois– auxquels l’île est désormais soumise, M. Georgiades a souligné que “personne n’est heureux que son pays soit contraint de se soumettre à des examens de l’extérieur”, mais “sortir (de cette situation) rapidement ne peut être fait qu’en appliquant les mesures que nous avons acceptées”.
Le ministre a souligné que Chypre avait vécu “au-dessus de ses moyens” pendant plusieurs années, et qu’elle devait “maintenant réduire les dépenses publiques”.
M. Georgiades a souligné qu’il cherchait à diminuer de 11% le budget pour 2014, comparé à 2013.
Selon les termes du plan de sauvetage, le gouvernement doit établir un budget équilibré et généré un excédent budgétaire à la fin 2016, quand le programme d’ajustement se terminera.