Coca-Cola a pâti du mauvais temps et de la conjoncture économique

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à Clamart le 7 juin 2013 (Photo : Lionel Bonaventure)

[16/07/2013 16:38:50] New York (AFP) Le géant américain des boissons sans alcool et snacks Coca-Cola a souffert au deuxième trimestre du climat inhabituellement pluvieux et froid pour la saison dans de nombreux pays, qui s’est ajouté à la morosité de la situation économique qui a perduré à travers le monde.

Le groupe d’Atlanta (Georgie, sud-est des Etats-Unis) a dévoilé mardi des résultats en-deçà de ses attentes et de celles des analystes: son bénéfice net a reculé de 4% au deuxième trimestre, à 2,67 milliards de dollars. Rapporté au nombre d’actions, il ressort à 59 cents, contre 61 cents sur la même période de l’an dernier et 63 cents attendus en moyenne par les analystes.

A périmètre et taux de changes constants, le bénéfice net est en progression de 2% au deuxième trimestre comme au premier semestre.

Le chiffre d’affaires trimestriel s’est lui replié de 3% à 12,75 milliards de dollars, malgré une hausse des volumes de 1%. Il est également inférieur aux anticipations des analystes qui tablaient sur 12,96 milliards de dollars en moyenne.

Le résultat opérationnel de Coca-Cola au deuxième trimestre s’est replié de 2%, à 3,24 milliards de dollars. Il a souffert d’un impact de change négatif de 3%, qui devrait grimper à 4% au troisième trimestre et sur l’ensemble de l’année, a expliqué Gary Fayard, directeur financier du groupe , lors d’une conférence par téléphone.

Le PDG du groupe Muhtar Kent n’a pas caché son mécontentement lors de cette conférence au sujet de ces résultats “en-dessous de nos attentes”, dont la responsabilité incombe surtout aux conditions climatiques anormalement mauvaises au cours du deuxième trimestre en Europe (froid, pluie, inondations), en Inde (mousson précoce) ainsi qu’aux Etats-Unis.

Cette situation, qui s’est ajoutée à l’environnement macro-économique resté difficile au niveau mondial et à des mouvements sociaux d’envergure, a pesé sur l’humeur des consommateurs peu enclins à s’aventurer à l’extérieur mais a également compliqué le circuit de distribution du groupe, a expliqué M. Kent, soulignant qu’en plus le deuxième trimestre 2012 avait bénéficié, lui, d’un climat particulièrement favorable pour la saison (Inde, USA).

“Bien que nous ne soyons pas contents de nos performances, nous avons enregistré des hausses en volume et en part de marché au niveau mondial dans les boissons non alcoolisées prêtes à boire ainsi que dans les boissons pétillantes et les boissons non gazeuses”, s’est-il malgré tout félicité.

Et la direction du groupe s’est dite confiante mais “prudente” concernant le second semestre au cours duquel Coca-Cola “devrait continuer à gagner des parts de marché”. La dynamique actuelle du groupe a permis de confirmer les objectifs à horizon 2020.

Déception également du côté des volumes dont la hausse sur le trimestre a été inférieure aux attentes. Ils ont progressé de 1% pour Coca-Cola Ameriques (-1% en Amérique du nord et +2% en Amérique latine) tandis que ceux de Coca-Cola International ont grignoté 2% (+9% en Asie et en Afrique, +2% dans le Pacifique mais -4% en Europe).

Les activités d’embouteillage, Bottling Investments Group (BIG), ont vu leur volume progresser de 1% sur le trimestre, après les ajustements liés en particulier à la consolidation de ses opérations aux Philippines en début d’année.

Cette opération, ainsi que celles au Brésil où le groupe a racheté ses embouteilleurs, devraient réduire son chiffre d’affaires net de 3% en 2013.

“Il y aura encore des cahots sur la route mais nous continuons à investir dans nos marques”, a confié M. Kent.

Sur le premier semestre, le groupe a dégagé un chiffre d’affaires de 23,78 milliards de dollars (-2%) et un bénéfice net de 4,42 milliards (-9%). Rapporté au nombre d’actions, le bénéfice net atteint 98 cents, contre 1,05 dollar un an plus tôt. Les volumes au premier semestre ont progressé de 3% sur un an.

Sur un an, il a racheté pour 2 milliards de dollars net de ses propres actions, avec un objectif d’effectuer pour 3 à 3,5 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2013.

Les liquidités opérationnelles ont reculé de 5% sur un an à 3,95 milliards de dollars, principalement du fait de deux jours de vente en moins, d’un impact de change négatif et de l’utilisation de capitaux dans la perspective de la haute saison.

Des performances qui ont déplu aux marchés, avec le titre Coca-Cola qui perdait 2,39% à 40,03 dollars à 15H15 GMT à la Bourse de New York.