érence de presse (Photo : Mark Ralston) |
[17/07/2013 10:27:32] Pékin (AFP) Le patron du groupe Wahaha, considéré comme l’homme le plus riche de Chine, a estimé mercredi qu’il n’y avait “nul besoin” de s’attaquer à l’écart grandissant entre pauvres et riches dans le pays – à condition que chacun aie la possibilité de s’enrichir.
“Nous n’avons pas besoin de nous attaquer au problème des écarts de richesse, il faut résoudre le problème de la prospérité commune”, a expliqué aux médias Zong Qinghou, dont la fortune personnelle est estimée à 11,3 milliards de dollars.
“Les personnes riches doivent aider l’ensemble de la population à devenir plus prospère”, a poursuivi M. Zong, fondateur d’un gigantesque groupe de boissons non-alcoolisées, qui s’est également diversifié dans les laits pour nourrissons et vêtements pour enfants.
“Si tout le monde était plus riche, la société deviendrait harmonieuse et plus confortable”, a déclaré l’entrepreneur de 67 ans, à l’occasion d’une conférence marquant le lancement d’une série de centres commerciaux.
“Si nous instaurions l’égalitarisme (…) tout le monde ne mangerait pas à sa faim. C’est mieux d’encourager les gens à créer de la richesse”, a estimé M. Zong, en allusion à la période maoïste, appelant à baisser les niveaux d’imposition pour stimuler les investissements.
Zong s’est lancé dans les affaires à 40 ans passés, vendant des boissons gazeuses aux enfants. Des médias ont assuré qu’il était à l’époque tellement à court d’argent qu’il lui arrivait de dormir sous un pont à Pékin.
Mais la compagnie qu’il a lancée, Wahaha (nom signifiant “enfant riant” en chinois), a finalement connu un succès fulgurant, jusqu’à devenir la troisième plus grosse entreprise de boissons non alcoolisées dans le pays, selon le cabinet Euromonitor International.
La fortune de Zong, telle qu’estimée par le magazine chinois Hurun Report dans un classement faisant autorité, fait de lui l’homme le plus riche de Chine, et un des plus fortunés d’Asie.
L’écart se creuse de plus en plus en Chine entre les plus riches et les plus pauvres de ses habitants, selon les principaux indicateurs internationaux mesurant ces écarts de richesse.
Le Centre de recherche et d’enquête sur l’économie familiale, une institution financée par le gouvernement chinois, avait fait état en décembre d’un coefficient de 0,61, faisant de la Chine l’un quinze pays les plus inégalitaires du monde.