ège de Novartis, à Bâle, en 2009 |
[17/07/2013 10:49:20] Genève (AFP) Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a annoncé mercredi qu’il relevait ses prévisions pour 2013 grâce à un impact de la concurrence des génériques moindre qu’attendu et un bénéfice net semestriel en hausse.
“Novartis a enregistré, en 2013, un deuxième trimestre solide résultant en un bon premier semestre”, a déclaré le directeur général du groupe, Joseph Jimenez, cité dans un communiqué.
“Le succès des ventes des produits de croissance nous a permis de relever les défis posés par les expirations de brevets et par de nouveaux concurrents, tout en approfondissant notre présence dans les marchés émergents en expansion comme la Chine et la Russie”, a-t-il ajouté.
Sur le semestre écoulé, le bénéfice net a progressé de 1% à 4,97 milliards de dollars (3,78 milliards d’euros), malgré un bénéfice net en repli de 5% au deuxième trimestre, à 2,54 milliards de dollars.
Le chiffre d’affaires du laboratoire pharmaceutique bâlois a pour sa part progressé de 1% à 14,48 milliards de dollars au deuxième trimestre, et de 2% au premier semestre, à 28,5 milliards de dollars.
Les analystes interrogés par l’agence AWP tablaient en moyenne sur des ventes trimestrielles légèrement inférieures, à 14,348 milliards de dollars.
Alors que les investisseurs s’attendaient à ce que Novartis maintienne ses prévisions, le groupe les a relevées.
Son chiffre d’affaires net en 2013 devrait désormais croître — et non plus être comparable à celui de 2012 — à un taux à un chiffre dans le bas d’une fourchette à taux de change constants que Novartis n’a pas précisée.
Cette prévision inclut l’impact de la concurrence des génériques qui pourrait atteindre 2,7 milliards de dollars, contre une estimation de 3,5 milliards annoncée en janvier.
Par ailleurs, le résultat opérationnel “core” en 2013 devrait baisser, à taux de change constants, à un taux à un chiffre dans le bas d’une fourchette elle aussi non précisée.
Une prévision qui reflète là encore une concurrence plus faible que prévu des génériques. Elle tient compte en outre d’investissements continus dans l’élaboration et le lancement de nouveaux produits.
Le groupe a noté qu’aux Etats-Unis, les ventes ont continué ces derniers mois de profiter du retard de la mise sur le marché du générique de Diovan (contre la pression artérielle), un des “blockbusters” du groupe.
Au deuxième trimestre, le bénéfice net “core” (hors amortissements d’immobilisations corporelles, charges pour perte de valeur et dépenses d’intégration) a atteint 3,27 milliards de dollars, en baisse de 2%, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions des analystes.
Toutes les divisions du groupe ont contribué à la croissance à taux de change constants.
Le chiffre d’affaires trimestriel sur les marchés émergents (tous marchés sauf Etats-Unis, Canada, Europe de l’ouest, Nouvelle-Zélande et Japon) a progressé de 11%, à 3,7 milliards de dollars.
A la Bourse suisse, le titre prenait 0,29% à 69,30 francs suisses vers 07H05 GMT, dans un marché en hausse de 0,14%.
ésident de Novartis, Daniel Vasella, en janvier 2010 à Bâle, en Suisse (Photo : Sebastien Bozon) |
Les analystes de la banque Vontobel ont estimé que les résultats étaient en ligne avec les attentes mais ont souligné que son “modèle” est “contesté”. Ils s’attendent notamment à ce que des médicaments comme Gilenya (traitement de la sclérose en plaques) et Lucentis (traitement de l’oedème maculaire diabétique) se heurtent à la concurrence en 2013.
Novartis a par ailleurs annoncé mercredi “un accord définitif” avec Daniel Vasella au terme duquel son ancien président recevra une prime de départ de 2,7 millions de francs suisses (2,2 millions d’euros), et non les 72 millions initialement prévus qui avaient suscité un tollé en Suisse.