La Commission européenne voit l’avenir sans la troïka

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ésidente de la Commission européenne Viviane Reding, le 17 juillet 2013 à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier)

[17/07/2013 20:26:51] Bruxelles (AFP) L’Union européenne (UE) devrait pouvoir se passer de la troïka formée avec le Fonds monétaire international (FMI) en cas de nouveau plan de sauvetage de pays de la zone euro, selon la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding.

“La troïka a fait son temps”, a déclaré Mme Reding, commissaire européenne chargée de la Justice lors d’un dialogue citoyen organisé mardi à Heidelberg (Allemagne). “Nous, Européens, devons être capables de résoudre nos problèmes par nous-mêmes”, a-t-elle ajouté.

Mercredi, au cours d’une conférence de presse, elle a répété ces propos qui font écho à des déclarations récentes du président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Ce dernier avait déclaré le 13 juin que les institutions européennes étaient en mesure de conduire par elles-mêmes d’éventuels nouveaux programmes d’assistance financière à des pays de la zone euro.

Mais il n’est pas question de changer la composition de la troïka – qui regroupe la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI – dans les programmes déjà en cours pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre, avait insisté M. Barroso.

Cette position est toujours celle défendue par la Commission, a précisé mercredi à l’AFP une source proche du dossier.

L’avenir de la troïka est en question, en particulier depuis des désaccords apparus au grand jour entre le FMI et l’UE. Un rapport du Fonds a notamment critiqué l’action de l’UE concernant la Grèce, des critiques qualifiées de “ni justes, ni équitables” par la commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

M. Rehn et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, ont depuis lors minimisé les différends. Début juillet, M. Rehn a parlé de “tempête dans un verre d’eau” au cours d’une conférence de presse commune avec Mme Lagarde, qui a pour sa part qualifié la relation entre le FMI et l’UE d'”amicale et solide”, même si la troïka est un concept qu’il faut “réinventer en permanence”.

Interrogée sur de possibles plans de sauvetage européens sans la présence du FMI, elle avait alors souligné que “si la zone euro n’avait plus besoin des services du FMI, c’est la meilleure nouvelle qu’on puisse avoir”.