Un atelier de confection textile |
[18/07/2013 08:09:15] Phnom Penh (AFP) Les conditions de travail des ouvriers cambodgiens du textile se détériorent à nouveau, a estimé jeudi l’Organisation internationale du travail (OIT), après une série de manifestations dans des usines fabriquant des vêtements pour de grandes marques étrangères.
Le royaume a échoué à faire des progrès dans des secteurs clés comme la sécurité des travailleurs, la sécurité incendie et le travail des enfants, a précisé l’organisation dans un communiqué.
“Nos données montrent qu’après une amélioration régulière des conditions de travail de 2005 à 2011, les conditions désormais se détériorent”, a déclaré Jill Tucker, une responsable du programme “meilleures usines” de l’OIT au Cambodge.
Des mesures sont nécessaires pour inverser cette tendance ou “le Cambodge prend le risque de perdre les avantages liés à une réputation de conditions de travail décentes”, a-t-elle ajouté.
L’OIT a précisé que les sorties de secours de certaines usines étaient fermées à clé durant les heures de travail, et que d’autres établissements n’organisaient pas les exercices incendie prévus tous les six mois.
Elle a également pointé du doigt la chaleur et les conditions sanitaires, ainsi que les soupçons de recours au travail des enfants dans plus d’une dizaine d’usines couvertes par son rapport.
Les inquiétudes se sont accrues sur la sécurité des ouvriers du textile du pays après l’effondrement en mai du plafond d’une usine produisant des chaussures pour la marque japonaise d’équipements de sport Asics.
Le secteur textile, crucial pour l’économie cambodgienne, emploie quelque 650.000 ouvriers, dont 400.000 pour des sociétés exportatrices.
Les manifestations se sont récemment multipliées pour dénoncer les conditions de travail. Les syndicats se plaignent notamment d’évanouissements collectifs, attribués à la sous-alimentation et au surmenage.