Grèce : Schäuble ouvre la porte à une nouvelle aide fin 2014

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érence de presse, le 18 juillet 2013 à Athènes (Photo : Angelos Tzortzinis)

[18/07/2013 18:45:06] Athènes (AFP) Une nouvelle aide internationale à la Grèce est envisageable à partir de fin 2014 à condition que le pays parvienne à dépenser moins qu’il ne gagne d’ici là et affiche un excédent budgétaire primaire, a déclaré le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, à Athènes jeudi.

“Il pourrait y avoir une discussion concernant une nouvelle (aide) vers la fin 2014 si la Grèce obtient un excédent budgétaire primaire”, c’est-à-dire si elle parvient à gagner un peu plus qu’elle ne dépense pour son fonctionnement courant, en excluant le financement du service de sa dette, et si elle mène les réformes promises, a déclaré le ministre allemand à Athènes, au lendemain d’un nouveau paquet de mesures d’austérité pris par le Parlement grec à la demande de ses bailleurs de fonds internationaux.

Depuis plusieurs semaines, les marchés et le FMI anticipent une nouvelle aide à la Grèce au vu de son taux d’endettement et de ses obligations de remboursement, beaucoup évoquant l’éventualité d’un nouvel effacement de dette (haircut), après celui réalisé en 2012 par les banques privées.

Jusqu’à présent, Berlin –peut-être en raison des élections du 22 septembre– n’a pas voulu en entendre parler et critique ceux qui évoquent cette hypothèse. La chancelière, Angela Merkel, préfère encourager la Grèce à la vertu budgétaire, à l’effort et à la réduction de son train de vie, via notamment la réduction de son secteur public.

Wolfgang Schäuble, lors de sa visite à Athènes, a de nouveau exclu cette possibilité.

Un nouvel effacement de dette pèserait, il est vrai, cette fois-ci, essentiellement sur les contribuables de la zone euro, et les Allemands au premier chef qui sont les premiers contributeurs au plan d’aide à la Grèce.

“La Grèce a fait des progrès significatifs, nous sommes sur un bon chemin” a lancé M. Schäuble qui venait pour la première fois en Grèce depuis le début de la crise de la dette.

Mercredi, le Parlement a voté à une courte majorité un impopulaire plan de restructuration de sa fonction publique prévoyant des mutations forcées et des suppressions d’emploi pour sécuriser le versement d’une tranche de 6,8 milliards d’aide internationale.

Un accord a été conclu entre la Grèce et l’Allemagne pour créer un établissement en Grèce calqué sur le modèle de la banque publique d’investissement allemande KfW, abondé partiellement par l’Allemagne et des institutions internationales pour accorder des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) afin de tenter de faire redémarrer l’économie exsangue du pays après plus de cinq ans de récession.