Afrique du Sud, Maroc, Ile Maurice, Namibie et Tunisie… Voilà les 5 premiers de la classe en Afrique en matière de facilitation du commerce. C’est en tout cas ce que souligne la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son rapport 2013 sur le développement économique en Afrique.
Dans ce rapport rendu public à Genève, “l’agence spécialisée de l’ONU se réfère à l’indice de facilitation des échanges commerciaux qui rend compte des mesures prises en appui à la libre circulation des marchandises au-delà des frontières et jusqu’à destination“, cite le quotidien marocain lematin.ma qui se félicite de la 2ème position du Royaume chérifien en termes de facilitation des échanges.
«D’après les auteurs du rapport, le commerce intra-régional recèle un potentiel considérable, mais seulement si les entreprises africaines ont les capacités de production nécessaires», sinon ce sont «les entreprises étrangères davantage que les entreprises africaines qui bénéficieront de cette rationalisation du système commercial».
Pour illustrer cela, la Cnuced rappelle dans son rapport que «la part du commerce intra-africain dans le commerce total du continent est passée de 22,4% en 1997 à 11,3% en 2011. Le commerce intra-africain (exportations et importations) s’est élevé à 130,1 milliards de dollars en 2011».
Ces chiffres, probablement en dessous de la réalité compte tenu de l’importance des échanges informels, sont néanmoins faibles comparés aux valeurs relevées dans d’autres régions du monde, relève le rapport.
Pour la période 2007-2011, la part moyenne des exportations intra-régionales dans les exportations totales était de 11% en Afrique, contre 50% en Asie et 70% en Europe.
Pour y remédier, la Cnuced recommande la création de couloirs régionaux de développement industriel et de transports, la promotion de chaînes de valeur régionales et un dialogue constant entre pouvoirs publics et entreprises.
Cette nouvelle approche qualifiée de «régionalisme développementiste» s’entend d’une coopération de large éventail de domaines allant au-delà du commerce pour englober l’investissement, la Recherche-Développement et les politiques visant à accélérer la production industrielle et la création d’infrastructures régionales.
Au-delà de l’élimination des obstacles au commerce, la Cnuced plaide pour la modernisation des infrastructures, l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre locale, l’encouragement de l’entreprenariat et un accroissement de la taille des entreprises manufacturières pour répondre aux besoins de plus vastes marchés et bénéficier de plus grandes économies d’échelle.
Pour l’institution internationale, il est fondamental pour les pays africains de préserver la paix et la stabilité en tant que préalables pour pouvoir renforcer le développement du secteur privé et dynamiser le commerce intra-africain.
Source : lematin.ma