Le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, a appelé, jeudi 18 juillet, à une mobilisation contre les maladies non transmissibles, principale cause de décès enregistrés chaque année dans le pays.
Pour combattre le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale ou encore le cancer, il faudra d’abord comprendre les facteurs environnementaux, économiques et sociaux de ces maladies et déterminer le rôle que la famille, les structures gouvernementales et le tissu associatif peuvent avoir dans ce sens, a soutenu le ministre. Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de travail sur les programmes de lutte contre les maladies non transmissibles, à l’Institut Pasteur de Tunis.
Le diabète atteint 17% des Tunisiens de 20 ans et plus, alors que l’hypertension artérielle touche 32% de Tunisiens âgés entre 35 et 70 ans, selon les statistiques du ministère.
Mekki a évoqué les lourdes charges du diabète et ses complications pour le patient et la société.
Le diabète provoque, en effet, une insuffisance rénale chronique avec une moyenne de 130 cas sur un million d’habitants par an, soit près de 1400 cas chaque année. Aussi le diabète entraîne-t-il une rétinopathie dans 37,5% des cas. Le nombre des nouveaux cas de cancer détectés chaque année est estimé à 15 mille dépistés généralement à un stade avancé.
Le ministre a expliqué que la multiplication des facteurs de risque est la principale cause de propagation des maladies non transmissibles. L’obésité touche 27% de Tunisiens entre 35 et 70 ans, contre 63% pour la surcharge pondérale et 13,5% pour l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang.
Il a mis l’accent sur l’importance d’œuvrer en vue d’améliorer la qualité de vie du patient atteint d’une maladie non transmissible, à travers une meilleure qualité de prise en charge. La propagation des problèmes de santé engendrés par les changements démographiques et épidémiologies est à l’origine des taux élevés de morbidité et de mortalité de par le monde, a-t-il encore relevé.
Mekki a mis en évidence le besoin de nouvelles stratégies de santé qui seraient le fruit d’une collaboration entre structures gouvernementales et ONG au niveau de l’élaboration, l’exécution et l’évaluation. La rencontre se tient dans le cadre de la mise en place de la stratégie nationale de lutte contre les maladies non transmissibles et des plans d’actions nationaux et régionaux qui seront exécutés d’ici 2015.
WMC/TAP