Tunisie : Les zones irriguées publiques de Jendouba dans l’expectative!

Par : TAP

agriculture-54545454.jpgLe
secteur de l’eau dans le gouvernorat de Jendouba souffre de difficultés
récurrentes depuis trois ans qui sont à l’origine des coupures et des dégâts
causés aux récoltes. Du coup, l’endettement des agriculteurs prend des
proportions considérables avec 11 millions de dinars de dette dues aux factures
d’eau impayées au profit du commissariat régional de développement agricole (CRDA)
qui, à son tour, se trouve dans l’impossibilité d’honorer les factures de
l’électricité utilisée pour le pompage des eaux à la Société tunisienne
d’électricité et de Gaz (STEG).

S’y ajoutent les actes de sabotage des équipements, des stations de pompage et
des structures hydriques, l’abandon des groupements d’eau, l’absence de
compteurs d’eau à l’intérieur des zones irriguées, la vétusteté des
canalisations, le manque de matériel rationalisant l’exploitation de l’eau et
l’absence de programme d’entretien. En outre, la main d’œuvre spécialisée fait
cruellement défaut.

Face à ces problèmes, les structures concernées ont décidé, au cours d’une
réunion de travail tenue vendredi 19 juillet, d’organiser des rencontres entre
les différentes parties concernées afin de sensibiliser les exploitants à la
bonne gestion et les exhorter à appliquer les directives techniques du CRDA.

Des commissions locales ont été mises en place pour examiner les dépassements et
traiter la question de l’endettement. Le gouvernorat de Jendouba compte environ
35 mille hectares de zones irriguées qui sont alimentées en eaux par 29 grandes
stations de pompage et à travers 900 km de réseaux d’irrigation, 700 km de
réseaux de séchage, 220 km de réseaux d’écoulement des eaux de pluies et 1050 km
de pistes agricoles.

D’après le commissaire régional du développement agricole de Jendouba, 44,6
milliards de mètres cubes d’eau d’irrigation ont été garantis, entre septembre
2012 et jusqu’au mois de juin 2013, contre 38,6 milliards de mètres cubes,
durant la même période de l’année d’avant, soit une augmentation de plus de 15%.

Le commissariat veille, actuellement, à la réalisation de 24 projets relatifs à
la mise à niveau de l’infrastructure de base dans les grandes zones irriguées,
pour un coût de 36 millions de dinars, en plus de l’entretien et de la
maintenance des équipement hydrauliques, en comptant sur ses propres moyens.

Le commissariat régional du développement agricole de Jendouba connaît le taux
le plus bas dans le recouvrement des dettes de l’eau d’irrigation, avec un taux
de 3,6%.

WMC/TAP