Les
dirigeants des principales organisations économiques africaines se sont penchés,
vendredi, à Tunis, sur les solutions visant à accroître le financement de
l’infrastructure en Afrique, sachant que celui-ci a été estimé à 68 milliards de
dollars, lors du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements africain à
Addis-Abeba.
La Banque africaine de développement (BAD) a ainsi présenté, vendredi, son
initiative sur le «Fonds Afrique 50», qui a été adopté en mai 2013 par les
ministres des Finances lors des assemblées annuelles de la BAD à Marrakech, au
Maroc (27-31 mai 2013). Le vice-président de la BAD chargé des finances, Charles
Boamah, a précisé que ce fonds a été conçu pour financer les mégas projets
d’infrastructure (énergie, transport, connectivité …) en Afrique, au cours des
50 prochaines années, et ce via des ressources propres, outre le rythme
d’exécution accéléré que ce fonds assurera à ces projets.
Selon M. Boamah, le capital initial de ce fonds s’élève à 3 milliards de dollars
provenant de différentes sources d’investissement et devra atteindre 100
milliards de dollars, durant les 10 années à venir.
Pour garantir un avenir prospère et sécurisé en Afrique d’ici 2063, Carlos
Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour
l’Afrique (UNECA), a estimé nécessaire de résoudre les problèmes de sécurité, de
fixer les objectifs futurs et de profiter du potentiel non exploité en Afrique.
Ceci sera réalisé, a-t-il dit, à travers la mise en place d’une bonne vision
stratégique permettant une intégration régionale et un développement du commerce
interafricain. Il s’agit également, a-t-il dit, d’améliorer la qualité des
capitaux humains, en assurant une adéquation entre l’enseignement et les offres
du marché du travail.
Pour sa part, Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la commission de l’Union
africaine (CUA), a précisé que l’étape suivante qui sera axée sur la prospérité
et la paix en Afrique devra répondre à trois aspects dont l’autodétermination,
l’autosuffisance et la solidarité, appelant à opérer des changements au niveau
des méthodes de mobilisation des ressources publiques et privées. Mme Zuma
affirme que la réussite du progrès des projets phares en Afrique devra
bénéficier de la confiance de tous les citoyens africains. Cette table ronde a
été organisée conjointement par la commission de l’Union africaine (CUA), et la
BAD ainsi que la commission économique des nations unies pour l’Afrique (UNECA).