Portugal : nette détente du taux d’emprunt à 10 ans

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ésident portugais Anibal Cavaco Silva, à Lisbonne le 21 juillet 2013 (Photo : Patricia De Melo Moreira)

[22/07/2013 08:25:55] Paris (AFP) Le taux d’emprunt à 10 ans du Portugal enregistrait une nette détente lundi matin, après le soutien apporté par le président portugais à la coalition gouvernementale pour tenter de mettre fin à la crise politique.

Vers 09H55 (07H55 GMT), le taux portugais, qui évolue en sens inverse de la demande, atteignait 6,670%, contre 6,799% vendredi soir à la clôture, sur le marché secondaire où s’échange la dette déjà émise.

“Au Portugal, après la déclaration de ce week-end du président de la République, le risque d?élection anticipée est en net recul, le calme devrait revenir sur les marchés pour la dette portugaise”, ont estimé les analystes de Aurel BGC.

Dimanche soir, lors d’une déclaration solennelle, le président conservateur, Anibal Cavaco Silva, a déclaré considérer “que la meilleure solution est de maintenir en fonctions l’actuel gouvernement”.

“Dans l’actuel contexte d’urgence nationale, la convocation d’élections n’est pas une solution pour les problèmes que le Portugal affronte”, a-t-il ajouté, rejetant ainsi les appels de l’ensemble de l’opposition de gauche en faveur d’une dissolution du Parlement.

Depuis le début du mois de juillet, la coalition du Premier ministre, Pedro Passos Coelho, est ébranlée par la démission de deux ministres clés sur fond de tensions concernant la politique de rigueur que le Portugal s’est engagé à mettre en ?uvre en échange d’un plan d’aide financière accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

Le taux d’emprunt du Portugal était alors passé au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012.

Face aux appels à la responsabilité venus d’Europe et à l’affolement des marchés financiers, le Parti social démocrate (PSD, centre droit) du Premier ministre et son partenaire de coalition démocrate chrétien, le CDS-PP de Paulo Portas, se sont mis d’accord pour sauver leur majorité.

Ils ont ainsi décidé que M. Portas, qui avait quitté son poste de ministre des Affaires étrangères, resterait au gouvernement, promu au rang de vice-Premier ministre chargé de la politique économique et des relations avec les créanciers du pays.