Les Emirats commandent deux satellites militaires à la France

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été française Astrium (Photo : Eric Piermont)

[22/07/2013 15:33:24] Abou Dhabi (AFP) La France a conclu lundi un contrat de plus de 700 millions d’euros pour fournir aux Emirats arabes unis deux satellites militaires d’observation, signe selon Paris du rétablissement de la confiance entre deux partenaires stratégiques.

Signé à Abou Dhabi, le contrat Falcon Eye, remporté de haute lutte contre l’américain Lockheed Martin, prévoit la fourniture et le lancement de deux satellites Helios d’observation à très haute résolution, une station de contrôle et la formation d’une vingtaine d’ingénieurs des Emirats.

Les satellites seront fabriqués par Astrium, division espace du groupe européen EADS et Thales Alenia Space, co-entreprise du français Thales et de l’italien Finmeccanica, qui se partagent moitié moitié ce contrat “d’un peu plus de 700 millions d’euros”, selon le PDG d’Astrium François Auque.

Le contrat est accompagné d’un accord d’Etat à Etat qui prévoit que des militaires français vont aider leurs collègues des Emirats à interpréter les images et partager les renseignements recueillis, indique-t-on dans l’entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

“Ce soir on franchit un cap, c’est l’établissement de la confiance”, a déclaré M. Le Drian dans l’avion qui l’emmenait vers Abou Dhabi. Il a expliqué qu’il avait trouvé à sa prise de fonction en mai 2012 une relation “cassée. Il y avait une rupture de confiance, il ne se passait plus rien”.

Les dernières commandes militaires significatives de ce client traditionnel de la France remontaient à 2007, avec le contrat Yahsat portant sur la livraison de deux satellites de communication et l’achat de trois avions ravitailleurs MRTT à Airbus Military.

La France a cependant établi en 2009 aux Emirats sa seule base militaire en dehors d’Afrique où 700 hommes sont stationnés en permanence et est liée avec ce pays par un partenariat unique, souligne-t-on au cabinet du ministre.

Une série de rencontres avec le prince héritier des Emirats, cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyane, a permis à M. Le Drian de renouer le dialogue.