Propos racistes sur une page Facebook dédiée à la police

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Le logo du groupe Facebook. (Photo : Joël Saget)

[23/07/2013 10:45:20] PARIS (AFP) Une enquête de l’IGPN (police des polices) a été diligentée par le ministère de l’Intérieur afin d’identifier les auteurs de propos racistes postés, après les incidents de Trappes, sur une page Facebook dédiée à la police, a-t-on appris mardi auprès de la Place Beauvau.

Après les violences urbaines qui ont frappé la ville de Trappes suite au contrôle d’une femme intégralement voilée, des commentaires “au contenu violent et parfois raciste” ont été postés sur ce forum Facebook intitulé “Forum police-info.com”, selon une source proche du dossier.

Les auteurs de ces posts sur ce forum, qui précise être un forum “non-officiel” de la police nationale et de la police municipale, se présentent comme des policiers ou des sympathisants.

“L’enquête devra déterminer s’il s’agit bien de policiers qui ont tenu ces propos, et auquel cas c’est intolérable et des poursuites disciplinaires seront engagées. Mais il faut être extrêmement prudent, savoir dans quel cadre ces propos ont été tenus”, a indiqué le porte-parole du ministère Pierre-Henry Brandet.

La page Facebook de ce forum “a été fermée par le compte administrateur”, a précisé une source proche du dossier, et n’était plus accessible mardi matin.

“Les policiers doivent être exemplaires, quelles que soient les circonstances. L’exemplarité est essentielle et indispensable si l’on veut rétablir ou raviver le lien de confiance qui doit unir nos forces de sécurité et la population”, a plaidé Pierre-Henry Brandet.

Par ailleurs, le site Copwatch Nord-Ile-de-France, relayé par Indymedia, assure avoir eu accès à ce forum et être parvenu à identifier les auteurs de certains de ces propos, des policiers dont il révèle les noms, leur photo, et parfois leur service d’affectation.

Oeuvre d’un “collectif de citoyens souhaitant lutter par la transparence et l’information contre les violences policières”, Copwatch-Nord-Ile-de-France publie des photos de policiers et de gendarmes, ainsi parfois que leurs noms et leurs adresses personnelles.

La justice a ordonné à plusieurs reprises la fermeture de ce site qui, à chaque fois, a été réactivé.