Le FMI renonce à s’impliquer dans le litige argentin sur la dette

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étaire international, le 18 juillet 2013 à Vilnius (Photo : Petras Malukas)

[24/07/2013 18:12:14] Washington (AFP) Le Fonds monétaire international a renoncé à recommander à la Cour Suprême américaine de se saisir du litige opposant l’Argentine à ses créanciers privés, du fait de l’opposition de son plus important actionnaire, les Etats-Unis, a indiqué un porte-parole mercredi.

Christine Lagarde, “la directrice générale du FMI, a retiré sa recommandation faite au conseil d’administration du Fonds pour qu’il soumette une motion dans le dossier argentin, après la décision des autorités américaines de ne pas soutenir ce cas”, a indiqué un porte-parole du Fonds.

Le FMI était prêt à remettre un rapport à la plus haute cour américaine lui demandant d’invalider la décision d’un juge fédéral, favorable à des créanciers privés de l’Argentine qui n’avaient pas accepté la restructuration de la dette de ce pays en 2001. Le juge new yorkais avait ordonné à l’Argentine de verser 1,33 milliard de dollars à des fonds spéculatifs ayant refusé un échange de titres après le défaut de paiement argentin.

Mais l’initiative du FMI, qui est inquiet des conséquences que pourrait avoir cette décision de justice sur les futures restructurations de dette des Etats, dépendait du soutien des Etats-Unis, premier actionnaire du Fonds mais aussi pays hôte du tribunal en question, a précisé un porte-parole.

“Le manque de soutien des Etats-Unis sur ce dossier pourrait diminuer l’efficacité de la démarche du Fonds” auprès de la Cour Suprême, a-t-il. L’institution veut aussi préserver un devoir de “neutralité”.

“L’absence de soutien des Etats-Unis signifie qu’en soumettant une motion, le Fonds pourrait se retrouver au milieu d’une dispute entre deux de ses membres”, a indiqué ce porte-parole ajoutant que cette réticence serait la même quel que soit les pays impliqués.

L’institution internationale demeure “inquiète des implications systémiques que la décision du tribunal fédéral pourrait avoir sur les processus de restructuration de dettes en général”, a ajouté le porte-parole.

Après sa faillite de 2001, l’Argentine avait trouvé un accord avec la quasi-totalité de ses créditeurs pour restructurer sa dette au prix d’une décote de près de 70%. Des fonds d’investissement, surnommés “fonds vautours”, avaient toutefois refusé tout accord, réclamant le remboursement de 1,3 milliard de dollars.