ège, le 28 novembre 2007 à Lisbonne (Photo : Francisco Leong) |
[25/07/2013 15:04:03] Lisbonne (AFP) Le gouvernement portugais a lancé jeudi le processus de privatisation de la poste (CTT) prévue dans le plan de sauvetage négocié il y a deux ans avec ses créanciers internationaux.
“Le gouvernement a formellement approuvé la privatisation du groupe CTT”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Luis Marques Guedes, à l’issue du conseil des ministres.
Cette opération qui se fera par le biais de négociations directes “avec un ou plusieurs investisseurs de référence” prévoit de céder jusqu’à 100% du capital de la poste tout en garantissant “une participation de 5% aux travailleurs du groupe”, a indiqué Manuel Rodrigues, secrétaire d’Etat aux Finances.
Les investisseurs qui auront acquis des actions de CTT devront les garder au moins cinq ans “afin d’assurer la stabilité du groupe”, a-t-il ajouté, précisant que le gouvernement souhaitait un “processus transparent” autour d’un projet privilégiant la “compétitivité des CTT”.
Le Portugal a déjà procédé à plusieurs privatisations depuis que le pays est sous assistance financière internationale de l’Union européenne et du Fonds monétaire international en échange d’une aide de 78 milliards d’euros obtenue en mai 2011.
L’Etat avait cédé l’année dernière le gestionnaire d’aéroports ANA au groupe de BTP français Vinci pour 3,08 milliards d’euros, après la vente de participations dans les groupes électriciens EDP et REN à des investisseurs chinois et omanais.
Le gouvernement portugais s’était alors félicité d’avoir obtenu 6,4 milliards d’euros avec ce programme de cessions d’actifs publics, alors que l’objectif initial visait 5,5 milliards d’euros.
En mai, le gouvernement a annoncé la privatisation d’ici la fin de l’année de la branche assurance de la banque publique Caixa Geral de Depositos (CGD). En revanche, il a renoncé pour l’instant à poursuivre la privatisation de l’audiovisuel public et de la compagnie aérienne TAP Portugal.
La vente de ces actifs doit contribuer à réduire une dette publique qui dépasse les 127% du PIB, selon les dernières données de l’office européen des statistiques (Eurostat).