Volailles : le gouvernement croit en l’avenir de la filière export

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à Quimper (Photo : Fred Tanneau)

[25/07/2013 17:01:15] Paris (AFP) “La filière export de volailles a un avenir”, selon le gouvernement, qui tente de mobiliser les collectivités, les banques et la Banque publique d’investissement (BPI) pour permettre au secteur d’investir et de vivre sans les aides de Bruxelles, a déclaré à l’AFP jeudi Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire.

“Nous pouvons retrouver des perspectives, car il y a un marché à l’étranger pour le poulet made in France”, a assuré Guillaume Garot à l’issue de deux réunions d’urgence avec les volaillers Tilly-Sabco et Doux, mis en difficulté par la décision de Bruxelles de supprimer les aides à l’exportation pour les petits poulets congelés.

Tilly-Sabco et Doux ont déjà déposé un recours en référé contre la décision de la Commission européenne et le gouvernement va aussi entamer une procédure en ce sens, a assuré le ministre.

“Le prochain règlement de la politique agricole commune (PAC) devra décider du mode d’emploi des aides en cas de crise”, ajoute Guillaume Garot, laissant entendre que le recours pourrait se jouer là-dessus.

Bruxelles a provoqué la colère de la France en décidant de supprimer les aides à l’exportation pour les petits poulets congelés, dont la France restait quasiment la seule bénéficiaire, en premier lieu les groupes bretons Doux et Tilly-Sabco.

Ces aides permettaient aux poulets européens de concurrencer sur la scène internationale les volailles brésiliennes notamment.

Mercredi, la filière avicole a tiré la sonnette d’alarme, craignant que l’arrêt de ces subventions condamne “à très court terme” 4.000 emplois directs si l?État n’intervient pas rapidement.