Safran relève ses prévisions, confiant dans l’évolution du marché

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équipementier aéronautique Safran, à Moissy-Cramayel, au sud-est de Paris le 18 mars 2013 (Photo : Eric Feferberg)

[26/07/2013 07:58:35] PARIS (AFP) L’équipementier aéronautique Safran a relevé vendredi ses perspectives pour 2013, confiant dans l’évolution du secteur aéronautique après une forte progression de ses résultats au premier semestre.

Sur les six premiers mois de l’année, le groupe a dégagé un bénéfice net de 658 millions d’euros, en hausse de 59% par rapport à la même période en 2012, pour un chiffre d’affaires de 7,06 milliards d’euros, en hausse de 10%.

Le bénéfice comprend une plus value non-récurrente de 131 millions résultant d’une cession de participation.

Le résultat opérationnel courant s’élève à 847 M EUR (12,0% du chiffre d’affaires), en progression de 23 % sur un an.

Safran prévoit désormais une augmentation de son résultat opérationnel courant d’environ 20%, alors qu’il tablait jusqu’à présent sur 15%. Le groupe avait déjà relevé sa perspective d’augmentation du chiffre d’affaires de 5 à 7% en avril.

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équipementier aéronautique Safran, à Moissy-Cramayel, 18 mars 2013 (Photo : Eric Feferberg)

Le PDG du groupe, Jean-Paul Herteman, s’est félicité de cette performance, marquée par une marge opérationnelle courante de 12%, estimant que tous les secteurs d’activité de Safran étaient bien orientés dans un “marché qui reste porteur”.

Il a mis en avant les ventes de moteurs d’avion, dopées par le salon aéronautique du Bourget en juin qui a rapporté 660 commandes et qui se sont poursuivies depuis.

Le groupe a également enregistré une progression des services pour moteurs civils, qui ont augmenté de 16,8% (en dollars) au premier semestre.

Succès escompté du taxiage

Safran continue à placer ses espoirs sur l’augmentation des systèmes électriques sur les avions malgré les déboires techniques du dernier né le Boeing, le 787 Dreamliner, l’avion qui a le plus recours à l’électricité.

M. Herteman estime que la consolidation, finalisée au premier trimestre, des activités électriques du groupe (Labinal, Safran Power et Goodrich Electrical Power Systems) au sein d’une seule entité le “placera dans une configuration idéale pour réaliser une percée sur le marché des futurs avions plus électriques”.

C’est une démarche à long terme, “dans une logique de maturation progressive des technologies”, a-t-il insisté. Les prochains grands développements d’avions neufs ne sont pas attendus avant dix ou vingt ans, ce qui permettra aux nouvelles technologies de faire leurs preuves.

A plus court terme, Safran compte sur le succès de son système de taxiage électrique qui économise du carburant en évitant aux avions de se propulser au sol avec leurs réacteurs.

Développé avec l’américain Honeywell, il a suscité “des manifestations d’intérêt très nombreuses tant pour les avions neufs que pour le retrofit (la modernisation d’avions en service)”, après les démonstrations au Bourget, a déclaré M. Herteman. Selon lui, “le potentiel se compte en milliers d’avions”, pour ce système qui doit entrer en service fin 2016.

Le PDG a enfin manifesté son intérêt pour le rachat de l’activité propulsion spatiale du groupe italien Avio, qui travaille sur le petit lanceur européen Vega et, comme Safran, sur la fusée Ariane. Il a fait valoir “les importantes synergies qu’il pourrait y avoir entre (Safran) et les activités spatiales d’Avio”.

A la Bourse de Paris, le titre Safran a démarré la séance en nette hausse vendredi mati,s’affichant à 44,18 euros (+2,74%) à 09H15 (07H15 GMT).