Des
partis politiques et des composantes de la société civile ont annoncé la
formation d’un «Front de Salut national», à l’issue de leur réunion, tenue à
l’aube du vendredi et consacrée à l’examen de la situation politique après
l’assassinat de l’homme politique Mohamed Brahmi.
Selon un communiqué, rendu public ce vendredi 26 juillet par les parties
prenantes à cette réunion, ce Front se chargera de la formation d’une Instance
supérieure nationale pour le salut national, laquelle instance aura pour
mission, avec l’appui d’experts en droit constitutionnel, de finaliser la
rédaction de la Constitution dans un délai de deux mois, et de la soumettre,
dans un deuxième temps, au référendum.
Le Front de Salut national se chargera, également, de former un gouvernement de
salut national et dont les membres ne se présenteront pas aux prochaines
élections. Ce nouveau gouvernement sera présidé par une personnalité politique
indépendante et consensuelle et prendra un ensemble de mesures économiques,
sociales, politiques et sécuritaires urgentes et préparera des élections
démocratiques libres et transparentes.
Dans leur communiqué, les parties prenantes à cette réunion imputent au
mouvement Ennahdha la responsabilité de la recrudescence de la violence et la
prolifération du crime politique dont ont été victimes Lotfi Naghdh, Chokri
Belaid et Mohamed Brahmi. Elles ont également appelé à poursuivre les
manifestations et les sit-in pacifiques devant les sièges du pouvoir local et
régional et également devant le siège de l’Assemblée nationale constituante pour
exiger sa dissolution et celle de ses instances provisoires.
Le texte du communiqué précise que les partis politiques et les composantes de
la société civile se sont dits prêts également à appeler le peuple tunisien à la
désobéissance civile pacifique en assurant un minimum de services sociaux et de
santé, imputant au mouvement Ennahdha la pleine responsabilité de toute
provocation émanant des milices contre la réaction populaire.
Le communiqué est signé par les représentants des parties politiques et
associatives participantes à la réunion, parmi lesquelles, le parti des
Travailleurs, Nidaa Tounes, le courant réformateur d’Ettakatol, El Kotb, le
parti socialiste, la voix des Agriculteurs, le parti d’avant-garde arabe
démocratique, l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, et l’Union
des diplômés chômeurs.