à Jacksonville, en Floride, le 25 juillet 2013 (Photo : Brendan Smialowski) |
[28/07/2013 15:53:31] Washington (AFP) La disparité grandissante des salaires aux Etats-Unis et les effets persistants de la crise financière risquent d’affaiblir le tissu social et de décourager les Américains, s’est inquiété le président Barack Obama dans un entretien au New York Times publiée dimanche.
L’ascension sociale “faisait partie de ce que nous étions en tant qu’Américains et cela s’érode depuis les vingt ou trente dernières années, bien avant la crise financière” de 2007, a-t-il dit au terme d’une semaine où il a multiplié les interventions dans le pays pour la défense de la classe moyenne.
“Si nous ne faisons rien, la croissance sera plus lente qu’elle ne devrait être, le chômage ne diminuera pas aussi vite que nous le voulons et l’inégalité des salaires continuera à s’élargir?, a poursuivi le président.
M. Obama, qui doit choisir cet automne le futur président de la Réserve fédérale, la Banque centrale américaine, s’est dit confiant que ces tendances pourraient être inversées avec des politiques appropriées.
Sans un changement à Washington par le Congrès des politiques budgétaires d’austérité pour stimuler la croissance, non seulement la classe moyenne continuera à se réduire mais des questions controversées comme le commerce international, le changement climatique et l’immigration seront plus difficiles à aborder, a-t-il jugé.
Selon lui, les Etats-Unis devraient en priorité investir dans les infrastructures, la formation, les énergies propres et la recherche scientifique.
Parlant publiquement pour la première fois de sa décision la plus attendue au cours des prochains mois, le chef de la Maison Blanche a indiqué avoir resserré son choix pour le successeur de Ben Bernanke à la présidence de la Réserve fédérale (Fed) à “quelques candidats exceptionnels”.
Avec la politique budgétaire actuelle qui freine la reprise économique, les communautés des affaires et de la finance se tournent vers la Fed en espérant qu’elle poursuivra sa politique monétaire accommodante.
Le comité de politique monétaire de la Fed, qui doit se retrouver mardi et mercredi, devrait confirmer la poursuite de cette politique.
M. Obama a indiqué qu’il souhaitait voir à la tête de la Fed quelqu’un qui ne se contente pas de travailler de façon abstraite pour garder l’inflation sous contrôle et la stabilité des marchés, les principales missions de la banque centrale. Il veut aussi un président de la Fed soucieux d’améliorer la vie des Américains ordinaires.
Les deux principaux candidats en lice sont apparemment Lawrence Summers, l’ancien conseiller économique de M. Obama à la Maison Blanche et ex-secrétaire au Trésor de Bill Clinton, ainsi que Janet Yellen, l’actuelle vice-présidente de la Fed qui avait aussi travaillé pour l’ancien président Clinton.