Le Front populaire (FP) et l’Union pour la Tunisie (UPT), ainsi que plusieurs composantes de la société civile réunis, dimanche 28 juillet, à Tunis, ont souligné l’impératif de mettre fin au pouvoir transitionnel (présidence, gouvernement et ANC) et de le remplacer par une Haute instance de salut national.
Celle-ci aura pour mission de parachever la rédaction de la Constitution et de former un gouvernement de salut national présidé par une personnalité indépendante bénéficiant de la confiance de la société civile et des partis démocrates, a indiqué le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, à l’agence TAP à l’issue de cette réunion.
Concernant le gouvernement de salut, Hammami a précisé que celui-ci devrait être composé d’un nombre restreint de volontaires, pour travailler pendant une durée de 6 à 8 mois et assurer un climat propice à l’organisation d’élections.
Le porte-parole du Front populaire a, d’autre part, indiqué que les participants à la réunion ont décidé de poursuivre de manière pacifique le sit-in devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) jusqu’à «mettre fin au pouvoir transitionnel en place».
Les intervenants ont condamné l’agression, samedi, des sit-inneurs, devant l’ANC et dénoncé les «milices» d’Ennahdha déployées sur les lieux et qui ont participé à l’agression des contestataires. Ils imputent la responsabilité de ces incidents au ministre de l’Intérieur et au directeur de la sûreté nationale, a ajouté Hammami.
Le gouvernement Larayedh devra assumer ses responsabilités si les sit-inneurs sont brutalisés, a averti le porte- parole du FP estimant que les partis de la Troïka se sont, totalement, déconnectés du peuple et de ses revendications sociales, démontrant leur échec dans la gestion de la phase transitoire.
WMC / TAP