EDF (Photo : Sébastien Bozon) |
[30/07/2013 06:47:41] Paris (AFP) EDF a présenté mardi des résultats semestriels en hausse et supérieurs aux attentes qui lui ont permis de relever son objectif de rentabilité opérationnelle pour 2013.
Le géant français de l’électricité a également annoncé à cette occasion un accord qui va lui permettre de se désengager par étapes de sa coentreprise nucléaire aux Etats-Unis, CENG.
Dans un communiqué, le groupe a précisé avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 3,5% à 2,9 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires en progression de 10,7% à 39,75 milliards d’euros.
Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice net en repli à 2,62 milliards et un chiffre d’affaires de 39,65 milliards, d’après Dow Jones Newswires.
Le bénéfice net courant, qui exclut les éléments exceptionnels, est quant à lui ressorti en hausse de 3,8% à 3,1 milliards.
Les résultats du groupe ont été portés par le climat froid qui a régné dans l’Hexagone et sur une partie de l’Europe. Après un début d’année déjà particulièrement rigoureux, le printemps maussade (tout particulièrement le mois de mai, inhabituellement froid et pluvieux) a soutenu les ventes du groupe et sa production hydroélectrique.
En outre, EDF a bénéficié de la renégociaton de contrats d’approvisionnement en gaz en Algérie et au Qatar par sa filiale italienne Edison, dont il a pris le contrôle l’an dernier après une longue bataille.
A noter que les résultats 2012 ont été retraités pour tenir compte de légères modifications des normes comptables.
“Ce premier semestre 2013 est marqué par une bonne performance opérationnelle qui est le fruit des investissements réalisés depuis plusieurs années”, a commenté le PDG Henri Proglio, cité dans le communiqué.
Conforté par ses résultats, le groupe, qui avait été contraint d’abaisser fin 2012 ses perspectives en raison de la crise économique en Europe, a relevé son objectif d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) pour 2013.
Alors qu’il tablait jusqu’ici sur une croissance organique (hors Edison) de 0% à 3% de cet indicateur, il l’attend désormais en hausse de 3% au moins, tandis qu’Edison devrait générer de son côté environ 1 milliard d’euros d’excédent.
Concernant CENG, coentreprise d’EDF et de l’américain Exelon, qui gère cinq réacteurs nucléaires aux Etats-Unis, le groupe a conclu un accord prévoyant qu’EDF en déléguera l’exploitation opérationnelle à son coactionnaire.
L’électricien français recevra en outre un dividende exceptionnel de CENG de 400 millions de dollars (soit environ 300 millions d’euros) et pourra céder à Exelon ses parts (soit 49,99%) dans la société à leur “juste valeur” entre janvier 2016 et juin 2022.
Exelon détient déjà les 50,01% restants de CENG.