Un ouvrier dans une usine Renault |
[30/07/2013 11:43:06] Paris (AFP) Après une année de croissance soutenue en 2011, l’emploi dans l’intérim a dégringolé en 2012, où le volume de travail temporaire a chuté de 8,9%, l’industrie apparaissant comme la première touchée, selon une étude du ministère du Travail publiée mardi.
“Avec 525.100 intérimaires en équivalent-emplois à temps plein (ETP) en 2012, le volume de travail temporaire a reculé de 8,9 % par rapport à 2011, année de croissance soutenue (+9,3 %)”, souligne la Dares, chargée des statistiques pour le ministère.
Réputé précurseur des évolutions du marché de l’emploi, car première variable d’ajustement pour les employeurs, l’intérim s’est particulièrement replié dans le secteur de l’industrie (-12,1% après +13,9%).
Il a reculé dans une moindre mesure dans le tertiaire (-7,0% après +3,9%) et la construction (-5,0% après +9,1%).
Comme entre 2007 et 2009, les ouvriers non qualifiés, qui représentent plus d’un tiers des intérimaires, ont été les plus affectés par la baisse (-11,5%).
Les plus jeunes ont également été durement touchés: pour les moins de 30 ans, qui représentent plus d’un intérimaire sur deux (contre une moyenne de 21% pour les salariés du secteur privé), la baisse atteint -11,6%.
Les femmes (27% du volume de travail temporaire) sont par ailleurs légèrement plus affectées que les hommes par la diminution de l’intérim en 2012 (-9,9%, -8,4% pour les hommes).
En 2012, au total, 1,9 million de personnes (contre 2,1 millions en 2011) ont signé 16 millions de contrats de mission.
La durée moyenne des missions a diminué de moins d?une demi-journée, pour s’établir à 1,7 semaine.
En moyenne, les intérimaires sont en mission 2,6 mois dans l’année. Et la moitié le sont moins d’un mois et demi dans l?année.