Gazoduc TAP : Total, BP, Socar et Fluxys entrent dans le projet

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ène le projet de gazoduc transadriatique TAP, donne une conférence de presse sur le sujet, le 28 juin 2013 à Baku (Photo : Tofik Babayev)

[30/07/2013 12:27:46] Paris (AFP) Le groupe pétrolier britannique BP, le français Total, l’azerbaïdjanais Socar et le gestionnaire de réseau gazier belge Fluxys ont pris des parts dans le consortium qui porte le projet de gazoduc transadriatique TAP, a annoncé mardi ce dernier.

BP et Socar ont pris chacun un bloc de 20% dans TAP, et Total 10%, a précisé TAP AG. Cette décision n’est pas une surprise. Les trois compagnies avaient pris en janvier une option pour entrer dans le projet, dont elles détiennent donc désormais 50%.

Le belge Fluxys, dont la participation n’avait en revanche pas encore été évoquée, en a profité pour s’inviter lui aussi dans le tour de table de TAP, en prenant une participation de 16%.

BP, Total et Socar font partie du consortium qui gère la deuxième phase de développement du gisement gazier géant de Shah Deniz en mer caspienne. Le gaz extrait de ce gisement sera justement exporté jusqu’en Europe de l’Ouest via le gazoduc transanatolien TANAP puis le gazoduc TAP, qui s’y connectera à la frontière turco-grecque.

Les conditions financières n’ont pas été dévoilées.

Quant aux actionnaires initiaux de TAP, le groupe pétrolier norvégien Statoil, l’énergéticien suisse Axpo et l’allemand EON, ils resteront présents au sein du projet, avec des participations ramenées respectivement à 20%, 5% et 9% (au lieu de 42,5% pour les deux premiers et 15% pour EON au départ).

Le consortium TAP ajoute que ses actionnaires “restent prêts à accueillir à l’avenir d’autres partenaires stratégiques au sein du projet”.

TAP ira de la frontière gréco-turque jusqu’à l’Italie, via l’Albanie et l’Adriatique. Il courra en tout sur 800 km dont environ 500 dans le nord de la Grèce.

Après des années de tractations, les actionnaires de Shah Deniz II avaient sélectionné officiellement TAP en tant que canal d’exportation du gisement gazier, au détrimant du projet rival Nabucco Ouest, au tracé plus long et donc plus coûteux.