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[31/07/2013 12:04:07] Paris (AFP) Seule une augmentation des tarifs autoroutiers pourrait compenser la hausse récente de 50% de la redevance domaniale, qui a gonflé de quelque 100 millions d’euros cette taxe annuelle versée à l’Etat par les sociétés d’autoroutes, a déclaré mercredi le Pdg de Vinci Xavier Huillard.
Paru le 29 mai au Journal officiel (J.O), le décret instituant cette hausse de la redevance domaniale — versée chaque année au mois de juillet — a fait l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif, déposé par les sociétés autoroutières une dizaine de jours plus tard, a-t-on précisé chez Vinci.
“Nous avons, de façon constante, indiqué à nos autorités concédantes que nous considérions que le droit des contrats que nous avons signés les uns et les autres, rendait cette augmentation impossible”, a déclaré M. Huillard lors d’une conférence de presse de présentation des résultats semestriels du groupe.
Le produit de cette taxe, qui a rapporté 198 millions d’euros en 2011, est reversé à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf).
“Par ailleurs, nous avons fait remarquer que c’est un peu fort de café, que d’augmenter cette redevance alors que les privatisations de ces autoroutes ont été faites en 2006, sur la base d’un contexte fiscal qui n’était pas celui-là: cela revient, en gros, de la part de l’Etat, à vendre sur la base de certaines hypothèses, à laisser passer quelques années et ensuite, à changer les hypothèses”, a estimé M. Huillard.
Vinci a publié mardi soir un bénéfice net de 748 millions d’euros au premier semestre, en repli de 4,7% sur un an.