érence de presse le 31 juillet 2013 à Paris (Photo : Fred Dufour) |
[31/07/2013 14:18:04] Paris (AFP) PSA Peugeot Citroën commence à récolter les fruits de sa restructuration, qui lui a permis de diviser sa perte nette par deux au premier semestre et qui devrait conduire le groupe à réduire plus vite sa consommation de liquidités.
Le numéro un automobile français a perdu 426 millions d’euros au premier semestre, contre une perte nette de 818 millions sur la même période de l’an dernier. Sa perte opérationnelle courante s’est légèrement creusée à 65 millions et son chiffre d’affaires a reculé de 3,8%, à 27,7 milliards.
PSA espère à présent endiguer plus vite que prévu sa consommation de liquidités, qui avait atteint 3 milliards d’euros en 2012. Alors que le groupe comptait jusqu’alors diviser ce chiffre par deux cette année, avec un retour à l’équilibre de sa trésorerie opérationnelle fin 2014, il est question à présent de la réduire “au moins par deux”, a indiqué son directeur financier, Jean-Baptiste de Chatillon. “Nous sommes complètement sur la trajectoire pour 2014”, a-t-il ajouté.
“Le groupe fait preuve d’une belle résistance”, s’est félicité son président du directoire, Philippe Varin, lors d’une conférence de presse.
PSA a réduit la perte opérationnelle courante de sa branche automobile, fragilisée par la baisse des immatriculations en Europe, marché dont il est encore très dépendant. Elle est passée de 657 à 510 millions d’euros, grâce au succès des nouveaux modèles lancés par Peugeot et Citroën, qui vendent aussi plus de véhicules à forte valeur ajoutée. Le constructeur a également réduit ses coûts de recherche et développement et a profité des premières synergies avec son partenaire américain General Motors (GM) en termes de mutualisation des achats pour 60 millions.
Ces nouvelles ont été bien accueillies à la Bourse de Paris. L’action PSA prenait 7,56%, à 9,68 euros, vers 14H50 dans un marché en recul de 0,05%. “Le résultat opérationnel est négatif mais supérieur aux attentes”, ont souligné les analystes du courtier Aurel BGC, qui relèvent toutefois que “la branche auto n’est pas encore tirée d?affaire”. Ces résultats font pourtant pâle figure à côté de ceux du numéro un européen, Volkswagen, qui a dégagé un bénéfice net semestriel de 4,79 milliards.
Accord de compétitivité en discussion
PSA a obtenu mardi soir le feu vert de la Commission européenne pour une garantie d?État de 7 milliards d’euros accordée à sa filiale bancaire Banque PSA Finance (BPF), ce qui devrait “soutenir les liquidités de cette filiale et ses notations”, selon les analystes de Société Générale.
“Nos efforts doivent se poursuivre pour confirmer le rebond industriel et commercial du groupe”, a insisté M. Varin. Pour y parvenir, il compte sur de nouveaux modèles, après les succès des lancements récents des Peugeot 208, 3008, ou des Peugeot 301 et Citroën C Élysée dans les pays émergents. La Chine reste un autre axe de développement important et devrait continuer à soutenir les ventes, que le groupe espère voir progresser cette année.
Quant à l’alliance avec GM, conclue en février 2012, “elle est en bonne voie”. Le groupe américain a pris 7% du capital du groupe français et les deux partenaires travaillent au développement de véhicules en commun. Une décision devrait être prise au second semestre concernant leurs lieux de production.
Et surtout, PSA poursuit sa restructuration, qui prévoit la suppression de plus de 11.200 emplois dans l’Hexagone entre mai 2012 et mai 2014, ainsi que la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois en région parisienne en 2014. “A fin décembre, nous pensons que 3.500 personnes auront quitté l’entreprise”, a indiqué M. Varin.
érence de presse, le 31 juillet 2013 à Paris (Photo : Fred Dufour) |
La prochaine étape consiste en la signature d’un accord de compétitivité, en cours de négociation. Il pourrait comprendre des mesures de modération salariale, ainsi que des mesures de simplification et d’adaptation des RTT, le but étant de parvenir à faire tourner les usines françaises à plein d’ici à trois ans.