à Londres (Photo : Will Oliver) |
[02/08/2013 07:29:27] Londres (AFP) La banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS), contrôlée par l’Etat depuis son sauvetage en 2008, a annoncé vendredi la nomination au poste de directeur général de Ross McEwan, qui sera chargé de mener à bien sa privatisation.
Ce Néo-Zélandais, qui dirige la division de banque de détail du groupe depuis septembre 2012, remplacera à compter du 1er octobre Stephen Hester, débarqué à la surprise générale en juin alors qu’il dirigeait le groupe depuis 2008.
“Avec sa grande expérience dans le secteur bancaire et les capaciéts de direction qu’il a montrées chez RBS, Ross sera un grand directeur général pour le groupe”, a déclaré le président de RBS, Philip Hampton.
“Cinq ans après son sauvetage, RBS est maintenant une banque sûre et solide” et “notre prncipale préocupation va être de bâtir une banque vraiment bonne pour nos clients et nos actionnaires, de ramener la banque dans le giron du privé et de jouer pleinement notre rôle dans le soutien à l’économie britannique”, a-t-il ajouté.
Ross McEwan a tenu de son côté à saluer le “remarquable travail” de Stephen Hester et de tous les salriés du groupe pour avoir “sauvé la banque”. “Cinq ans plus tard, nous sommes maintenant prêts à nous concentrer sur l’avenir (…) Nous avons beaucoup de travail devant nous et je suis très impatient de commencer”,, a-t-il souligné.
Signe de son redressement, RBS a annoncé par ailleurs son retour dans le vert au premier semestre avec un bénéfice net de 535 millions de livres contre une perte nette de 2,032 milliards un an plus tôt.
La nomination de M. McEwan rappelle celle d’Antony Jenkins, venu lui aussi de la banque de détail, à la tête de Barclays l’été dernier afin de restaurer la réputation de la banque secouée par l’affaire du Libor.
L’annonce surprise en juin du départ de Stephen Hester avait choqué la City et suscité des questions sur la stratégie du gouvernement qui détient 81% de RBS depuis son sauvetage à grands frais en 2008.
Une semaine plus tard, le ministre des Finances, George Osborne, avait annoncé que le gouvernement allait étudier la possibilité de regrouper les actifs toxiques de RBS au sein d’une structure de défaisance (“bad bank”) avant toute privatisation de l’établissement. Une décision devrait être prise “à l’automne”, avait-il promis.
Le ministre avait toutefois estimé que la privatisation de la banque restait “assez éloignée”. “Je ne veux pas d’une vente rapide de nos actions RBS. Je veux la meilleure vente, la meilleure vente pour le peuple britannique”, avait-il insisté.