117 députés de l’Assemblée nationale constituante ont tenu, jeudi, une réunion de concertation, au cours de laquelle il a été décidé de constituer un comité de liaison pour dialoguer avec les constituants ayant gelé leur mandat et avec le gouvernement, afin de tenter de trouver un terrain d’entente sur la manière de surmonter la présente crise politique.
Selon le député du mouvement Wafa, Azed Badi, le contact devait être établi le jour même avec les constituants dissidents dans le but de convenir d’une réunion conjointe, dès le lendemain, de les convier à un dialogue dans l’enceinte de l’ANC et de chercher un terrain d’entente, à même de faire aboutir le processus de transition.
Le comité de liaison comprend les députés Waalid Bannani (Ennahdha), Jamel Touir (Ettakatol), Noura Ben Hassine (CPR), Skander Bouallagui (Courant Al-Mahabba), Azed Badi (Mouvement Wafa), Tarek Bouaziz (Mouvement Al-Joumhouryia) et Hichem Ben Jamaa (Alliance démocratique).
Il aura également des contacts avec la présidence du gouvernement, samedi, a ajouté Azed Badi. Aussitôt le comité constitué, ses membres ont tenu une réunion avec le président de l’Assemblée nationale constituante pour convenir de la démarche à suivre.
Au cours de leur réunion de concertation de ce jeudi, les députés présents ont souligné l’importance qu’il y a de réaffirmer l’attachement à la légitimité de l’Assemblée nationale constituante et appelé les constituants dissidents à reconsidérer leur position et à donner une chance au dialogue, dans le cadre de l’ANC, afin d’aboutir à un règlement de la crise et de s’entendre sur les modalités à mettre en oeuvre pour achever la période de transition.
Les députés présents ont également demandé qu’une séance plénière se tienne lundi ou mardi prochains. Le président de l’ANC a, par ailleurs, poursuivi ses consultations avec les dirigeants des partis et organisations. Il s’est ainsi entretenu avec la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui, le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), Abdessattar Ben Moussa, et le chef du parti Liberté et dignité, Mohamed Tahar Iléhi.
