«Ils doivent partir avant qu’ils ne soient enterrés», a crié, vendredi soir, Hamza Hamza, membre du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, en allusion aux sit-inneurs de l’opposition. «Ces sit-inneurs cherchent à nous faire taire et à éteindre les flammes de notre révolution qui ne peuvent être étouffées», a-t-il accusé du haut d’une tribune installée à la place du Bardo où sont stationnés pour le 6e jour consécutif deux groupes de sit-inneurs: le premier appelle à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante et du gouvernement et le second défend la légitimité.
«Ils nous envient pour notre transition vers la démocratie», a pour sa part regretté l’élu du mouvement Ennahdha à la Constituante, Nafti Mahdhi, qui a promis que «l’ANC va poursuivre ses travaux et que tous ceux qui revendiquent sa dissolution ne sont que des putschistes et des suppôts». «Nous sommes tous des Tunisiens et fiers de cette patrie qui est capable de nous accueillir tous», a-t-il ajouté.
Présent au sit-in de l’opposition, Salah Oueslati, membre du Parti Républicain a indiqué que la pression de la rue doit continuer pour accompagner l’action politique tendant à former un gouvernement de compétences et à limiter la mission de l’Assemblée nationale constituante à la rédaction de la Constitution. «L’ANC a vaqué à la formation de gouvernements, à l’heure où qu’elle devrait se consacrer à la rédaction de la Constitution», a lancé Mohamed Ben Ammar, enseignant du secondaire et membre du Mouvement Nidaa Tounes qui a estimé que «la Constitution aurait du être élaborée dans un mois».
WMC/TAP