Le PDG d’Axa lie gaz de schiste et manque de croissance

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évrier 2013 à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[03/08/2013 10:40:19] Paris (AFP) Le PDG de l’assureur Axa, Henri de Castries, estime qu’il faut accepter le “choix démocratique” d’interdire la production de gaz de schiste en France, mais qu’il faut aussi “ne pas se plaindre que nous n’ayons pas davantage de croissance”, dans une interview samedi au Figaro.

Interrogé sur l’interdiction de la fracturation hydraulique en France au nom du principe de précaution, M. de Castries indique avoir “toujours dit que ce principe révélait une vision régressive de la société” en affirmant “préférer le principe de responsabilité”.

“Puisque nous avons fait ce choix démocratique concernant les gaz de schiste, il faut l’accepter, mais il ne faut pas se plaindre que nous n’ayons pas davantage de croissance,” poursuit-il.

Les Etats-Unis “profitent de l’avantage compétitif transitoire qu’offre le gaz de schiste, avant que les énergies nouvelles prennent le relais”, déclare M. de Castries, qui note que “l’économie américaine est en pleine transformation”.

Le patron d’Axa juge par ailleurs que “les politiques d’alourdissement de prélèvements obligatoires ont franchi les limites de l’efficience, et du raisonnable”.

“Vouloir aller au-delà serait un élément de plus d’étouffement de l’activité et, in fine, d’affaiblissement des plus fragiles”, estime-t-il. “La seule voie raisonnable est celle de la baisse de la dépense publique (…)”, ajoute-t-il.

Enfin, M. de Castries estime qu’il “ne serait pas raisonnable de bouleverser (le) régime fiscal” de l’assurance-vie “qui est équilibré, puisque pour en bénéficier l’épargnant s’engage sur huit ans”.