à Paris (Photo : Loic Venance) |
[04/08/2013 11:47:26] Paris (AFP) Un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire de la banque d’investissement Natixis est prévu le 2 septembre pour soumettre à la signature des syndicats un accord sur la sécurisation de l’emploi, comportant des départs en pré-retraite et volontaires, a-t-on appris dimanche de source syndicale.
Cet accord de sécurisation de l’emploi a fait l’objet d’une négociation jusqu’à la fin juillet. Il porte notamment sur la gestion des carrières, les conditions financières de départs en pré-retraite et sur des départs de l’entreprise de salariés ayant un projet professionnel, mais selon les syndicats, aucun chiffre précis d’emplois concernés n’a été avancé par la direction.
Selon le Journal du dimanche (JDD), après la signature de cet accord, qui porterait sur une période de trois ans, la banque pourrait lancer dans la foulée un plan de départs volontaires et supprimer entre 500 et 700 postes.
“Ce nombre de suppressions de postes me semble plausible, la direction ne va pas s’embêter à faire un plan de départs pour 100 personnes, mais en l’absence du nouveau plan stratégique qui doit être dévoilé en novembre, on ne peut rien chiffrer pour le moment”, a affirmé à l’AFP Sébastien Lewis, délégué central CGT, deuxième syndicat du groupe.
Contactée par l’AFP, la direction n’a pas souhaité faire de commentaires. Le groupe Natixis intégré appartient au groupe BPCE (Banque Populaire-Caisse d’Epargne) et compte près de 11.000 salariés. Le plan stratégique 2014-2017 concernera tout le groupe BPCE.
Faute de connaître ce plan, les organisations syndicales avaient dénoncé en juin “des négociations à marche forcée” et “à l’aveugle”.
“Cette information sortie dans la presse, je pense que c’est un contre-feu stratégique de la part de la direction pour mettre la pression sur les syndicats, via les salariés, et obtenir la signature du projet” d’accord sur l’emploi, a estimé M. Lewis.
Selon lui, “il y a une frustration de la part de nombreux salariés qui n’ont pas pu partir lors du dernier plan de départs en 2009”, parce que trop jeunes à l’époque.
“Mais, cette fois, les indemnités en cas de plan de départs volontaires ont été plafonnées par la direction à 32 mois de salaire et 250.000 euros parce que certains cadres étaient partis avec des sommes extrêmement rondelettes”, a-t-il ajouté, confirmant une information du JDD.
A l’ordre du jour du CCE extraordinaire du 2 septembre ne “figure que le recueil d’avis des représentants du personnel sur le projet d’accord”, a précisé le syndicaliste.