EADS (Photo : Johannes Eisele) |
[05/08/2013 13:23:55] Paris (AFP) Le fonds activiste TCI (The Children’s Investment Fund) a demandé au groupe européen EADS de céder sa part dans l’avionneur français Dassault, qui représente “un intérêt stratégique limité” selon lui, a affirmé lundi le Financial Times.
Dans un courrier au patron d’EADS Tom Enders, TCI estime que cette participation dans Dassault, qui s’élève à 4 milliards d’euros, constitue “une mauvaise utilisation du capital” de l’avionneur européen, n’apporte “aucune synergie” et se trouve être d’un “intérêt stratégique limité”.
“Vous avez affirmé avec insistance qu’EADS était à présent une entreprise ‘normale’, recherchant les profits et l’intérêt des actionnaires privés”, écrit-il. Cette cession “constituerait un important test de ce principe (…) Nous ne voyons pas de justification à retarder le processus de vente” de ces parts, ajoute-t-il, selon le FT.
EADS a revu sa gouvernance après au printemps en mettant fin au pacte d’actionnaires complexe qui permettait aux gouvernements des trois Etat fondateurs (France, Allemagne et Espagne) de peser sur ses décisions.
Dans la foulée, le groupe a conclu avec l’Etat français un pacte d’actionnaires d’une durée de 90 ans, rendu public début juillet, pour permettre aux autorités françaises de continuer à peser sur la stratégie de Dassault Aviation.
En vertu de ce pacte, la France bénéficiera d’une priorité pour racheter les titres d’EADS si ce dernier devait vouloir céder tout ou partie des actions qu’il détient dans le constructeur de l’avion de combat Rafale.
Pendant la durée du pacte, EADS prend aussi l’engagement de consulter Paris en vue de déterminer une position commune lors des grandes décisions que Dassault Aviation sera amené à prendre.
L’Etat n’était présent jusqu’ici au capital de Dassault qu’indirectement à travers sa participation dans EADS.