ésident américain Barack Obama le 4 août 2013 à Washington (Photo : Jim Watson) |
[06/08/2013 05:59:41] Washington (Etats-Unis) (AFP) Le président américain Barack Obama va vanter mardi les bénéfices économiques à attendre d’une réforme de l’immigration, en particulier dans le secteur de l’immobilier toujours en convalescence, a annoncé lundi soir la Maison Blanche.
Le dirigeant démocrate doit se rendre en Arizona (sud-ouest) pour une journée sur le thème du logement, cinq ans après l’éclatement de la crise des crédits “subprime” qui avait donné le signal d’une tourmente économique sans précédent depuis les années 1930, a révélé la présidence.
Les Etats de l’Ouest (Californie, Nevada, Arizona) avaient été très durement touchés par la dégringolade des prix, qui a dépassé 60% par endroit après des années d’euphorie. Et si la valeur des logements remonte, ces derniers sont encore loin d’avoir rattrapé leurs niveaux d’avant la récession de 2007-2009.
M. Obama va dévoiler une batterie de réformes et de propositions pour encourager une reprise plus rapide du secteur, dont une ouverture aux aides publiques pour davantage d’emprunteurs en difficulté, un meilleur accès au crédit ou encore un programme d’investissement dans les logements à prix modéré.
Le président souhaite aussi que le gouvernement se désengage de son rôle de garant des prêts immobiliers via les organismes semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac, a précisé l’exécutif, pour éviter à l’avenir que le contribuable se voie demander de financer des plans de sauvetage.
Certaines de ces propositions, qui s’inscrivent dans le cadre de l’offensive en faveur de la classe moyenne lancée par M. Obama fin juillet, devront recevoir l’aval du Congrès. Or, la Chambre des représentants est acquise aux adversaires républicains de M. Obama, qui sont hostiles à toute mesure qui s’apparenterait à un plan de relance.
L’Arizona est un Etat frontalier du Mexique où l’immigration constitue un sujet brûlant, et M. Obama, qui doit visiter une entreprise de travaux publics et prononcer un discours, va lier les dossiers du logement et d’une réforme de l’immigration qu’il appelle de ses voeux.
Le Sénat majoritairement démocrate a voté une telle réforme en début d’été, mais la Chambre traîne les pieds, les républicains refusant d’adopter un dispositif assimilé à une “amnistie” des clandestins.
La Maison Blanche a promis lundi qu’une telle réforme permettrait mécaniquement de faire “augmenter les prix de l’immobilier de façon substantielle”, en faisant valoir notamment qu'”entre 2000 et 2010, les immigrants ont représenté près de 40% des nouveaux propriétaires dans tout le pays”.