Prix des appels mobile : les opérateurs contestent l’analyse de l’UE

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éléphone mobile (Photo : Fred Dufour)

[07/08/2013 17:10:30] Paris (AFP) La Fédération française des télécoms (FFT), qui défend les intérêts des opérateurs français, a contesté mercredi la méthode et les conclusions d’une étude sur le prix des appels sur portables en Europe, publiée la veille par Bruxelles.

Selon cette étude de la Commission européenne, à services de téléphonie mobile identiques, les utilisateurs doivent payer huit fois plus cher aux Pays-Bas qu’en Lituanie pour des appels nationaux, le segment où les écarts sont les plus importants.

Parmi les autres pays où appeler de son mobile coûte cher figurent le Luxembourg, la Belgique et la France.

Selon la FFT, cependant, “les conclusions tirées par la Commission le sont sur la seule base de deux tableaux de synthèse présentant des données datant de 2011 dont la source, pour le premier est erronée, pour le second, n?est pas indiquée”.

De plus, “aucune indication n?est fournie quant à la méthodologie précise suivie par cette étude”, poursuit la FFT.

Par ailleurs, des données de 2011 ne sont pas représentatives de la réalité actuelle du marché français, chamboulé l’année suivante par l’arrivée d’un quatrième opérateur, Free Mobile, qui a entraîné une guerre commerciale, plaide-t-elle.

Selon les chiffres de l’Insee publiés en novembre, les tarifs des télécommunications ont baissé en France de 15,1% en 2012.

Pour la Commission européenne, cette étude montre “que les 28 marchés nationaux des télécommunications que compte l’Europe aujourd’hui ne constituent pas un avantage pour les consommateurs comme le ferait un marché unique”.

“Il est donc essentiel pour toute l?UE d’agir rapidement pour mettre en place un véritable marché unique, afin que notre continent soit véritablement connecté”, selon la commissaire en charge des Nouvelles technologies, Neelie Kroes

Pour sa part, la FFT estime que “le secteur européen des télécoms se caractérise par de fortes disparités économiques, réglementaires et fiscales qui rendent les comparaisons hasardeuses”.

“Une réflexion efficace sur le cadre réglementaire le mieux adapté ne peut s?appuyer que sur des données économiques rigoureuses, consensuelles et transparentes, permettant d?en tirer des conclusions constructives pour le développement des investissements, de l?emploi et de la filière numérique en Europe”, a-t-elle insisté.