JPMorgan Chase : l’enquête se termine sur la “baleine”

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ée du siège de JPMorgan Chase, le 13 juillet 2012 à New York (Photo : Timothy A. Clary)

[09/08/2013 08:00:44] New York (AFP) L’enquête du régulateur boursier américain (SEC) touche à sa fin sur les pertes de 6 milliards de dollars subies l’an dernier par JPMorgan Chase, affaire dite de la “baleine” de Londres, affirment le Wall Street Journal et le New York Times jeudi.

La SEC devrait porter plainte au civil sur ces pertes monumentales, essuyées par le bureau londonien d’investissements en propre de la banque à cause de paris démesurés et ayant mal tourné dans les dérivés de crédits européens.

Selon le New York Times, citant des sources proches du dossier, la SEC devrait parvenir à un accord pour clore le litige cet automne avec la première banque américaine en termes d’actifs.

Selon le quotidien, la banque devrait aussi faire face à une amende du régulateur financier britannique.

Le Wall Street Journal et le New York Times notent que la SEC souhaite que JPMorgan Chase admette une “faute” dans le cadre de tout accord amiable, même si des responsables de la banque ne seront pas mis en cause personnellement.

Si JPMorgan Chase acceptait, cela représenterait un changement de politique dans les enquêtes et poursuites menées par la SEC qui permettait jusqu’ici aux banques de s’en sortir sans reconnaître de faute, précisent les deux quotidiens. La SEC a souvent été critiquée comme trop complaisante dans ses accords avec les banques.

La SEC a enquêté pour savoir si des courtiers de Londres impliqués dans l’affaire de la “baleine”, surnom donné au membre français de l’équipe Bruno Iksil, ont falsifié des données de courtage pour cacher les pertes enregistrées lorsque les paris sur les dérivés de crédit européens massifs ont mal tourné. La SEC pourrait en ce cas accuser la banque de contrôles laxistes et de négligence.

En revanche, M. Iksil pourrait échapper aux poursuites, ajoute le WSJ, qui n’a pas d’explication précise pour cette décision des enquêteurs mais explique que le courtier a tenté à plusieurs reprises d’alerter sa hiérarchie sur les dangers de ses positions

L’agence gouvernementale enquête depuis plus d’un an pour savoir si JPMorgan Chase a trompé les investisseurs entre la période où elle a pris connaissance de ces pertes et celle où elle en a révélé toute l’ampleur aux investisseurs.

Lorsque les premières informations sur ces pertes étaient sorties en avril 2012 dans la presse, le PDG Jamie Dimon les avait initialement minimisées en les qualifiant de “tempête dans un verre d’eau”, avant de les révéler un mois plus tard.