Photomontage montrant Julian Assange (g) et Edward Snowden (d) (Photo : Carl Court) |
[11/08/2013 13:35:59] Sydney (AFP) Les Américains sont redevables à l’ancien consultant de l’Agence de sécurité nationale (NSA) américaine Edward Snowden car il a amené le président Barack Obama à promettre une révision du système de surveillance des communications par le renseignement américain, a estimé le fondateur de WikiLeaks Julian Assange.
Vendredi lors d’une conférence de presse, le président Obama a promis des réformes dans la surveillance des communications au nom de la “transparence” et de la “confiance”, mais a démenti tout abus, après la polémique déclenchée par les révélations d’Edward Snowden.
Dans un commentaire publié sur son site australien, M. Assange a estimé samedi qu’il s’agissait d’une “victoire pour Edward Snowden et ses nombreux partisans”.
Selon lui, le président américain a “validé le rôle d’Edward Snowden en tant que lanceur d’alerte” en promettant des réformes.
Snowden redoutait surtout d’avoir tiré la sonnette d’alarme sans que des changements n’interviennent, comme il l’a dit lui-même, a relevé M. Assange.
“Des réformes se dessinent, et pour cela, le président et le peuple américains ainsi que la population mondiale sont redevables à Edward Snowden”, a ajouté M. Assange, qui a lui-même rendu publics des documents diplomatiques confidentiels.
Promettant une “nouvelle ère” dans le renseignement avec “davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous”, M. Obama a dit comprendre “les inquiétudes de ceux qui craignent qu’il pourrait y avoir des abus”, mais il a assuré que les Etats-Unis ne souhaitaient pas espionner “les citoyens ordinaires”.
M. Snowden, qui a fourni à la presse des documents sur le programme de surveillance des communications téléphoniques et électroniques élaboré par la NSA, s’est réfugié en Russie.
M. Assange, critiquant l’attitude des autorités américaines vis-à-vis des “lanceurs d’alarme”, a affirmé que sans les révélations de M. Snowden sur le programme “Prism” de surveillance des communications, personne n’en aurait rien su et aucune réforme n’aurait été envisagée.