Je ne sais pas si comme tout le monde je dois dire aid mabrouk, aide un ramadan aussi sanglant dans notre pays où rien ne vaut une vie alors que pour d’autres une vie ne vaut rien!
Ce mois de ramadan ensanglanté par deux types de meurtres au sens et à la symbolique complètement différents:
– un homme politique simple et représentatif de la couche moyenne du pays comme si on voulait, à travers ces 14 balles, la toucher cette couche sociale!
– Ensuite, des jeunes soldats égorgés vivants au bord d’une route bitumée par des forces du mal comme si quelqu’un voulait nous confirmer qu’il a introduit le mal dans notre pays.
Ces assassinats n’ont touché rien que des gens simples, des simples citoyens qui vivent moyennement de leur pécule et symbolique d’une spécificité bien tunisienne et qui sont passés de vie à trépas pour avoir eu le tort de servir leur patrie. Il semble que cet objectif de supprimer cette couche moyenne soit réussi puisqu’aujourd’hui on ne peut plus acheter les pastèques que par tranches ……
Mais au-delà des querelles partisanes et des comportements parfois indécents d’hommes qui se prétendent être des hommes politiques, et si on regarde avec une certaine acuité les comportements des soi-disant grandes puissances, on sent bien qu’elles sont dépassées, comme le docteur folamour qui ne maîtrise plus la réaction des ingrédients qu’il a mis dans sa pipette.
Et nous la dedans, hormis la symbolique du jasmin tunisien qui a répandu son odeur persistante à travers la planète, sinon comment expliquer les réactions violentes de nos frères marocains, car ça fait des décennies que des touristes détraqués y vont pour violer des gosses en toute impunité et c’est même devenu une industrie qui rapporte des devises! Est-ce que cette violente réaction de la société civile et la réaction tardive de MBJ, un “oui mais“ pernicieux de RAGHA et le vide qui semble se faire autour du fantôme de Carthage, va-t-on nous refaire le coup du gouvernement de technocrates? Car un technocrate reste un technocrate et un homme politique fait de la politique; mais aujourd’hui ce terme semble avoir perdu de son sens le plus élémentaire… Car, un homme politique qui se respecte est comme de l’eau qui prend la forme du vase. Que voulez-vous faire contre des gens qui veulent que le vase prenne la forme de l’eau?
Il ne reste que l’AITISSAM, mot qui, encore une fois, n’a aucune traduction viable! ALORS AITISSAMONS-NOUS !