” (Photo : KCNA) |
[13/08/2013 05:26:27] Séoul (AFP) La Corée du Nord, un des pays les plus isolés et secrets au monde, a dévoilé ce qu’elle présente comme un téléphone multifonctions conçu par ses soins, “Arirang”, baptisé du nom d’une chanson populaire coréenne.
Son existence a été révélée lors d’une visite d’usine par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un ce week-end, a indiqué l’agence officielle KCNA mardi. Pendant la visite, le dirigeant a été informé des “performances, de la qualité et de l’emballage du téléphone portable Arirang”, selon KCNA.
Selon les analystes, ce smartphone, qui s’appuie sur le système d’exploitation Androïd de Google, est vraisemblablement fabriqué en Chine voisine, alliée de la Corée du Nord.
Les photos diffusées par KCNA montrent des ouvriers inspectant et empaquetant des téléphones mais pas de chaînes de production.
Certains analystes avancent que ce téléphone permettra aux autorités de surveiller de près les conversations des citoyens.
Bien que les Nord-Coréens vivent sans doute dans le pays le plus coupé du monde, le Nord n’est pas un désert total en matière de technologies de l’information.
Un réseau intranet intérieur existe depuis 2002, certaines agences gouvernementales ont leur propre site, et les téléphones portables ont été introduits en 2008, via une société conjointe avec la firme égyptienne Orascom. Les deux millions d’abonnés au téléphone portable (sur une population de 24 millions) peuvent ainsi s’appeler, mais pas téléphoner hors des frontières.
L’intranet, déjà accessible à très peu, est coupé du monde et ne publie que des informations approuvées par le pouvoir. L’internet véritable est réservé à une super-élite, d’un millier de personnes au plus.
Pour 95% de la population, il n’y a ni portable ni intranet.
Mais les frontières ne sont plus aussi hermétiques qu’auparavant. Des portables chinois introduits en contrebande permettent de téléphoner à l’international. Les DVD, MP3 et clés USB, eux aussi introduits en fraude, sont autant de fenêtres ouvertes sur l’extérieur, malgré les risques encourus si l’on se fait prendre.