La 1ère estimation de la croissance au 2e trimestre attendue

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çais Pierre Moscovici à une rencontre des ministres des Finances des pays du G20, à Moscou le 19 juillet 2013 (Photo : Kirill Kudryavtsev)

[14/08/2013 04:25:47] Paris (AFP) L’Insee publie mercredi sa première estimation de l’évolution de l’activité économique française au deuxième trimestre, un chiffre très attendu qui devrait signaler une sortie de récession et donner un peu de corps aux espoirs du gouvernement.

L’Institut national de la statistique et des études économiques doit diffuser son estimation de croissance à 07H30. Une heure et quart plus tard suivront sa première estimation de l’emploi salarié pour la même période et les chiffres de l’inflation au mois de juillet.

Dans ses dernières prévisions, fin juin, l’institut statistique tablait sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 0,2% au deuxième trimestre, avant une stagnation au troisième trimestre puis un nouveau sursaut de 0,1% au quatrième. Il continue de pronostiquer une récession de 0,1% sur l’ensemble de 2013.

Alors que la France a connu deux trimestres consécutifs de contraction de son PIB (-0,2% fin 2012 et début 2013), ce qui est la définition technique d’une récession, la croissance devrait donc repasser de justesse au-dessus de zéro.

Mais sans élan cependant, les économistes estimant qu’une hausse annuelle du PIB de plus de 1% est au moins nécessaire pour enrayer la progression du chômage.

L’Insee prévoit de fait que le taux de chômage va augmenter de 0,1 point par trimestre en 2013, passant en France métropolitaine de 10,4% de la population active en début d’année à 10,7% fin 2013.

Depuis un mois, le président François Hollande et son ministre de l’Economie Pierre Moscovici n’ont cessé de le répéter: la reprise “est là”, même timide, même éphémère. “Nous devons tout faire pour accompagner ce mouvement”, a souhaité M. Hollande.

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ée le 2 août 2013 (Photo : Bertrand Langlois)

Plusieurs indicateurs ont d’ailleurs donné de bons signaux, comme la production industrielle qui a augmenté de 1,4% au deuxième trimestre ou le déficit commercial qui s’est réduit en juin.

Un rebond qui ferait du bien

“L’économie française va mieux. (…) Elle est sortie de la récession après deux trimestres de croissance négative fin 2012, et le premier trimestre 2013”, a répété mardi M. Moscovici lors d’un déplacement à Bayonne.

Mais trois jours plus tôt, il s’était montré beaucoup plus prudent, n’excluant pas une légère récession en 2013, comme le prévoit l’Insee.

“Je proposerai de nouvelles prévisions de croissance le 25 septembre, à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances mais nous connaissons les tendances et, cette année, la croissance sera faible voire étale, entre moins 0,1 et plus 0,1”, a-t-il déclaré samedi dans un entretien à Nice-Matin. La prévision officielle du gouvernement pour 2013 a toujours été de 0,1%.

Après huit trimestres consécutifs proches de zéro et alors que l’inversion de la courbe du chômage d’ici à fin 2013 est jugée impossible par les économistes, un éventuel rebond de la croissance au deuxième trimestre, aussi infime soit-il, serait déterminant à sept semaines de la présentation du projet de budget 2014 comprenant 6 milliards d’augmentation des recettes et 14 milliards de réduction des dépenses.

Une stagnation de l’économie en 2013 priverait le pays de tout élan pour 2014, compliquant d’autant plus la préparation d’un budget qui doit continuer à respecter l’engagement de la France de réduire ses déficits publics.