Après Ennahdha, c’est au tour d’Ettakatol et du Congrès pour la République
(CPR), deux partis de la Troïka au pouvoir, de condamner, ce jeudi 15 août, les
événements sanglants survenus mercredi au Caire lors de la dispersion des
manifestants pro-Morsi.
Ettakatol fait part de “sa grande préoccupation” concernant “la situation
dramatique” qui a divisé le peuple égyptien “qui se trouve désormais embourbé
dans un conflit et une scission donnant lieu à une situation explosive”.
“Nous appelons à mettre fin à l’usage disproportionné de la force, à stopper
l’effusion de sang des Egyptiens et à retrouver le processus démocratique qui
était à l’origine de la révolution égyptienne”, lit-on dans un communiqué d’Ettakatol.
Pour sa part, le CPR condamne “l’horrible massacre” des sit-inneurs rassemblés
place Rabia Adawia et Ennahdha au Caire, appelant à ne pas sombrer dans la
spirale de la violence.
“Les forces internationales et les Nations unies sont responsables de cette
situation en raison du silence affiché concernant le renversement de la
légitimité et ses conséquences graves”, estime le CPR dans un communiqué qui
appelle le gouvernement tunisien à rappeler l’ambassadeur de la Tunisie au Caire
pour des consultations.
Le document ajoute qu'”il est impératif d’exercer une pression sur le pouvoir
illégitime en place pour l’amener à s’écarter et permettre de parachever le
processus démocratique”.
“Les événements du Caire réaffirment la nécessité de s’attacher au processus
démocratique en Tunisie, seule voie pour préserver la stabilité, la sécurité et
l’unité nationale”, ajoute le CPR.