éroport Charles de Gaulle, à Roissy-en-France près de Paris (Photo : Fred Dufour) |
[19/08/2013 11:16:19] Paris (AFP) Le financement de la ligne ferroviaire Charles de Gaulle Express reliant l’aéroport de Roissy au centre de Paris doit être décidé “dans les prochaines semaines”, et pourrait inclure une taxe sur les billets d’avions, a indiqué lundi le ministère des Transports.
“Dans les projets, il y a l’idée d’une taxe sur les billets d’avion”, une fois la liaison en service, a expliqué à l’AFP une porte-parole du ministère, confirmant les propos tenus par Frédéric Cuvillier au Figaro.
Dans un entretien accordé au quotidien, le ministre des Transports a estimé qu'”une telle fiscalité n’est pas hors de propos”.
Le Figaro évalue le poids de cette nouvelle taxe autour des 400 millions d’euros, un montant non confirmé par le ministère. Le prélèvement doit contribuer à financer la facture totale du projet: 1,7 milliard d’euros sont nécessaires pour construire la ligne rapide.
Ce projet de taxe doit être complété par la contribution de quatre entreprises publiques – ADP, Réseau Ferré de France (RFF), SNCF et RATP – pour boucler le montage financier, sans subvention publique.
“Tous les scenarii restent sur la table”, souligne néanmoins le ministère, qui précise que le dossier “doit être arbitré dans les prochaines semaines”.
A côté du nouveau projet, l’idée d’un partenariat public-privé (une solution qui avait conduit à l’échec de la première mouture du CDG Express) est toujours en lice.
Déclaré d’utilité publique en décembre 2008, le projet d’une liaison ferroviaire directe de 32 kilomètres entre la capitale et l’aéroport international Paris-Charles de Gaulle avait été attribué en concession à Vinci, avec une entrée en service prévue en 2014.
Le groupe de BTP avait finalement jeté l’éponge.
Le gouvernement a depuis relancé le projet en ouvrant une nouvelle procédure de consultation. La nouvelle mouture devra être financée par les recettes des utilisateurs et des passagers aériens, sans apport de subvention de l’Etat et des collectivités locales.
Le gouvernement table sur une mise en service de la ligne ferroviaire “dans une dizaine d’années maximum”, a précisé le ministère.
ADP, gestionnaire de Roissy, souligne à intervalles réguliers la nécessité d’une liaison de l’aéroport aujourd’hui desservie par le RER B qui fait l’objet de vives critiques des utilisateurs. Ces derniers pointent du doigt vétusté, problèmes techniques récurrents et insécurité.