Le conseil national du forum démocratique du travail et des libertés «Ettakatol»,
tenu dimanche 18 août à Sousse, a appelé à la constitution d’un gouvernement
«non partisan et non-politique», qui organiserait les prochaines élections et
bénéficierait de la confiance de toutes les parties.
Dans un communiqué publié lundi, le Conseil recommande la révision des
nominations administratives, la dépolitisation des mosquées et la création d’un
observatoire géré par une commission représentant la société civile dont la
mission est de contrôler la neutralité de l’administration, des mosquées, de la
sûreté et des associations.
Ettakatol souligne également la nécessité d’appliquer la loi régissant les
partis et les associations, s’agissant surtout du contrôle des sources de
financement et la dissolution ainsi que le suivi des organisations qui
pratiquent ou appellent à des actes de violence.
Le Conseil exhorte la direction du parti à accélérer le rythme de prise
d’initiatives afin de mettre un terme à ce qu’il appelle «la crise de confiance»
et de parvenir à une solution permettant de placer l’intérêt du pays au dessus
de toute considération.
Il a affirmé, dans le même ordres d’idées, que «la réalisation de ces
revendications est de nature à faire réussir l’enjeu du rétablissement de la
confiance entre les protagonistes politiques afin de parachever le processus de
la transition démocratique et de garantir la réussite des prochaines élections».
Le conseil national a fait valoir, lors de sa réunion extraordinaire, que la
décision du président de l’ANC (Assemblée nationale constituante) relative à la
suspension des travaux de l’ANC est positive et à même de contribuer à atténuer
la tension et d’inciter les différents partis au dialogue pour trouver des
solutions permettant de sortir de l’ornière de la crise. Il a mis l’accent sur
l’importance du rôle conféré aux parties sociales et juridiques dans la phase
transitionnelle par laquelle passe le pays, à l’instar de l’organisation
patronale et l’UGTT.
Les participants à la réunion dudit conseil ont exprimé, sur un autre plan, leur
profonde préoccupation au sujet de la crise égyptienne, proposant de «reprendre
le processus politique dans le pays afin de parachever les objectifs de la
révolution égyptienne».