Le
gouvernorat de Kébili n’assure que 9% du total des exportations nationales de
dattes, bien que produisant plus de 65% de Deglet Ennour en Tunisie. Ceci est dû
au manque d’investissements dans le secteur du conditionnement et de
transformation des dattes dans la région. D’où la difficulté d’exploiter les
potentialités d’emplois dans la région.
Dans une déclaration à la TAP, le président de la production végétale au
Commissariat régional du développement agricole, Belgacem Ammar, a mis l’accent
sur les possibilités offertes aux 103 groupements de développement, implantés
dans les différentes oasis de la région, d’investir dans le stockage et le
conditionnement des dattes.
Pour ce faire, a-t-il ajouté, il serait indispensable de créer des unités
dédiées à la préservation des produits agricoles. D’après lui, il est impératif,
également, d’attirer de nouveaux investisseurs et de les encourager à
s’implanter dans la région, en mettant en place des projets prometteurs. Il
s’agit de passer de la simple phase de production à celle de la valorisation et
de l’industrialisation. Ceci favorisera la multiplication des bénéfices des
agriculteurs et la création de nouveaux emplois, tout au long de l’année,
notamment au profit de la femme.
Dans ce contexte, M. Belgacem affirme que le gouvernorat de Kébili contribue à
hauteur de 65% à la production nationale des dattes surtout de la variété Deglet
Ennour destinée à l’exportation. Toutefois, cela ne reflète pas les
potentialités réelles de la région au niveau de l’exportation directe de ces
produits, a-t-il dit.
Il a indiqué que le transport des dattes à partir des oasis de Kébili vers les
gouvernorats côtiers où sont installées les grandes usines de transformation et
de conditionnement, limite les opportunités d’emplois dans la région qui
n’intéressent que les phases de production, de la préparation de la saison et de
la récolte.
Les investisseurs dans le secteur des dattes ont appelé à la nécessité de
s’installer dans la région, surtout que les opportunités de création des projets
dans la domaine du conditionnement, du stockage et de la réfrigération des
dattes, sont importantes. Cela permettra de valoriser la production de la région
et d’y mobiliser davantage d’investissements.
M. Ammar a fait observer que les potentialités actuelles de stockage, de
conditionnement dans la région s’élèvent à près de 20 mille tonnes.