Un bateau de la compagnie MyFerryLink au large de Calais, dans le nord de la France, le 4 novembre 2012 (Photo : Philippe Huguen) |
[20/08/2013 15:27:49] Calais (AFP) Un an après sa naissance, la compagnie MyFerryLink, opérateur maritime de la Scop des ex-SeaFrance, a enregistré une part de marché de près de 11% sur le trafic fret transmanche et transporté un million de passagers, a-t-elle annoncé mardi.
En juillet, MyFerryLink a transporté 33.757 camions, contre 226 lors de son premier mois d’exploitation en août 2012. Le volume du trafic fret a par ailleurs été multiplié par près de trois depuis le début de l’année (11.751 camions transportés en janvier).
MyFerryLink effectue actuellement 12 aller-retours par jour contre 19 effectués par SeaFrance avant sa disparition. L’ancienne compagnie possédait alors 18% de parts de marché sur le trafic fret transmanche au départ de Calais, selon la direction de MyFerryLink.
“Je ne sais pas s’il y a de la place pour trois compagnies (sur le détroit du Pas-de-Calais) mais il y a de la place pour MyFerryLink, les 34.000 véhicules le montrent”, a déclaré Jean-Michel Copyans, directeur fret, à bord du navire “Le Berlioz”, lors d’une traversée au départ de Calais pour célébrer le premier anniversaire de la compagnie.
Outre MyFerryLink, deux compagnies exploitent la liaison : le Britannique P&O et le Danois DFDS. Ce dernier s’est installé sur la ligne après la liquidation de SeaFrance.
MyFerryLink affiche pour ambition de transporter 400.000 camions sur un an, et vise 10 à 12% de parts de marché sur le trafic passager, contre 8% actuellement, a indiqué le directeur général Jean-Michel Giguet lors de la conférence de presse.
Seule ombre au tableau : la menace brandie par les autorités britanniques de la concurrence d’un arrêt brutal des rotations de la compagnie, arguant d’un problème de concurrence avec Eurotunnel, maison-mère de MyFerryLink.
“Dans la négociation des contrats pour l’année prochaine, il y a cette fragilité”, a reconnu M. Giguet. Mais le directeur général ne peut pas croire à un arrêt de la liaison, autorisée par les autorités de la concurrence françaises.
Une audience est prévue en septembre et une décision de la commission britannique devrait intervenir mi-octobre.