Aide à la Grèce : pas de décision avant 2014, redit Merkel

ebe2495e70c8d343ec72031fb3a38419e8f3e36c.jpg
ût 2013 à Dachau (Photo : Guenter Schiffmann)

[21/08/2013 13:22:27] Berlin (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mercredi qu’aucune décision ne serait prise sur un nouveau programme d’aide à la Grèce avant l’an prochain, rectifiant le tir après des propos de son ministre des Finances la veille.

“Je ne peux pas dire aujourd’hui quelles sommes seraient nécessaires le cas échéant, nous ne pourrons le dire que mi-2014”, a dit la chancelière dans un entretien avec la chaîne de télévision Sat1, dont celle-ci a diffusé des extraits par écrit.

“Je ne peux pas me prononcer sur une somme, confirmer, je ne sais pas, on ne peut pas savoir”, a poursuivi la chancelière. “Tout ce que l’on peut dire, c’est que la Grèce doit poursuivre dans sa voie, et nous soutenons cela du mieux que nous pouvons”.

La veille, Wolfgang Schäuble avait déclaré lors d’un meeting électoral: “la Grèce va avoir besoin d’un autre programme”, selon des propos rapportés par la presse. L’affirmation tranche avec la ligne officielle de Berlin: l’Allemagne, comme ses partenaires de la zone euro, veut examiner la situation de la Grèce en 2014, date à laquelle expire le programme d’aide actuellement en vigueur, avant de décider si un soutien supplémentaire est nécessaire.

Depuis 2010 Athènes est sous perfusion de ses partenaires de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un programme extrêmement strict d’austérité et de réformes.

Mercredi, les porte-paroles du gouvernement allemand réunis pour une conférence de presse régulière avaient fort à faire pour convaincre les journalistes présents que la position allemande n’avait pas changé.

“La question qui importe c’est: y-a-t-il un changement de la situation? Il n’y en a pas”, a assuré le porte-parole du ministre, Martin Kotthaus. “Il n’y a rien de nouveau”, a renchéri le porte-parole de la chancelière Steffen Seibert.

A un mois des législatives allemandes, l’opposition avait été prompte mardi à s’emparer des propos de M. Schäuble pour dénoncer la politique de dissimulation du gouvernement sur la question européenne.

“Sur le fond, l’aveu du ministre n’est pas sensationnel”, commentait mercredi le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung. Tous les acteurs des marchés financiers, et selon la presse même la Bundesbank, s’attendent à ce qu’Athènes ait besoin du soutien de ses partenaires au-delà de 2014.